Entre le 22 février et le 19 avril, l’Agence de santé publique du Canada annonce avoir effectué 274 822 tests de COVID-19, dont 1,4 % positifs, soit 3732 personnes. Crédit : Istock

Lutte contre les variants : le Canada suspend les vols avec l’Inde et le Pakistan

C’est une réponse pour prévenir l’invasion du variant indien. L’Inde a connu une explosion de cas ces derniers jours et ses hôpitaux sont débordés. Conscient de l’ampleur de la menace, le gouvernement du Canada a pris des mesures supplémentaires pour renforcer la sécurité aux frontières.

Il a aussi répondu en quelque sorte aux sollicitations des gouvernements de l’Ontario et du Québec. La COVID touche plus de personnes dans ces deux provinces que partout ailleurs au pays, avec des impacts importants sur le réseau de la santé.

Au Québec, on a recensé un cas lié au variant indien. Du côté de l’Ouest canadien, la Colombie-Britannique, avec 39 cas, est considérée comme l’endroit au pays qui compte le plus grand nombre de personnes en contact avec ce variant.

La fermeture de la frontière pour une trentaine de jours entre le Canada et ces deux pays a pour but de préserver la santé et la sécurité des Canadiens.

C’est du moins ce qui découle de l’allocution de la ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu.

« Tout au long de cette pandémie, nous avons adapté notre réponse en fonction des nouvelles données scientifiques avec un seul objectif en tête, celui de protéger les Canadiens », a-t-elle soutenu dans un communiqué.

Considérant que les mesures canadiennes sont les « plus strictes au monde pour tester et dépister les voyageurs et assurer leur quarantaine », la ministre Hajdu a invité les Canadiens à continuer à suivre scrupuleusement les mesures de santé publique.

« Compte tenu de la pression actuelle sur les hôpitaux et les travailleurs de la santé, nous devons aussi réduire nos contacts et éviter les endroits très fréquentés plus que jamais », a-t-elle conclu.

Même si les restrictions canadiennes sont présentées comme les « plus strictes du monde», il faut observer que l’arrêt des vols avec les deux pays survient après l’apparition de cas attribuables au variant indien.

Il est donc primordial d’établir la chaîne de contamination et d’isoler les personnes avant que le variant se répandre. Des scientifiques ont souligné la forte capacité qu’a ce variant indien à se propager en plus à causer des maladies graves.

Reconnaître les faux tests négatifs et traquer les cas positifs pendant l’isolement

On a appris vendredi qu’une vingtaine d’étudiants qui auraient été infectés pendant le vol qui les conduisait de l’Inde vers l’Europe ont été placés en isolement une fois arrivés en Belgique. Ils ont été déclarés négatifs avant l’embarquement. Mais une fois à destination, de nouveaux tests ont montré qu’ils étaient contaminés par le variant indien. C’est pourquoi ils ont été isolés et mis sous surveillance.

Des ambulances transportant des patients font la queue en attendant leur tour d’être soignés dans un hôpital gouvernemental dédié à la COVID-19 à Ahmedabad, en Inde, le jeudi 22 avril. Le pays a signalé un sommet mondial de plus de 314 000 nouvelles infections jeudi. La flambée de cas envoie de plus en plus de malades dans un système de santé fragile, à court de lits et d’oxygène.

Il y a donc une période d’incubation qu’il faut prendre en considération lors des différents tests. Ces étudiants sont en Europe pour se former en soins infirmiers.

Dans sa stratégie de tests, le gouvernement du Canada a prévu des exigences qui permettent de traquer des cas qui surviennent même après l’arrivée au pays.

Il faut composer avec les faux tests négatifs qui sont rapportés dans certains pays. C’est une tâche difficile, mais on observe qu’Ottawa procède à des ajustements chaque fois qu’une nouvelle situation problématique mérite des mesures plus sévères.

Quelques exigences du Canada en ce qui a trait aux tests de dépistage :

– fournir les renseignements de voyage, les coordonnées et les plans de confinement une fois que le voyageur arrive au pays;
– faire des tests avant le départ (par avion) ou avant l’arrivée par voie terrestre, à l’arrivée et de nouveau plus tard pendant la quarantaine obligatoire de 14 jours;
– critères plus stricts relatifs au plan de quarantaine et au séjour obligatoire à l’hôtel que les voyageurs arrivant par avion doivent effectuer pendant qu’ils attendent les résultats de leur test à l’arrivée avant de faire le reste de leur période de quarantaine obligatoire de 14 jours. (Source : gouvernement du Canada)

Les mesures restrictives en ce qui concerne les liaisons entre le Canada, l’Inde et le Pakistan ne touchent pas les vols sanitaires aériens et les vols militaires.

Elles sont provisoires et, selon les autorités, après 30 jours, elles pourraient être modifiées en fonction de la situation de la COVID-19 dans les deux pays visés. Des mesures plus appropriées pourraient alors intervenir.

Selon un communiqué du gouvernement du Canada et des informations rapportées par Euronews

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Catégories : Société
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