La légende dit que le monde berbère commence là où commence le couscous, mais Khadija El Bouhali étend ses frontières jusqu’au Canada.
Elle s’est fait connaître au pays et particulièrement au Québec avec son couscous CousMos qu’elle déclinait en trois saveurs : berbère du Maroc avec viandes et légumes, végétarien et même à la façon du terroir québécois aromatisé au sirop d’érable à base de semoule de maïs.
(L’entrevue avec Khadija El Bouhali – Audio)
Celle qui a immigré au Québec en 1998 avait non seulement conquis son distributeur, les supermarchés IGA, mais aussi les investisseurs de la célèbre émission de la télévision d’ICI Télé Dans l’œil du dragon, à laquelle elle a participé en avril 2016.
En entrevue avec Radio Canada International, elle affirme que « beaucoup d’immigrants qui veulent faire découvrir leur culture vont vers la cuisine parce que c’est quelque chose qui nous permet de rester liés à ce que nous sommes tout en nous ouvrant à notre nouvel environnement ».
(L’entrevue avec Khadija El Bouhali – Vidéo)
« Le couscous c’est ma racine. J’y tiens, mais il faut l’adapter au Québec et à la nouvelle vie. Je dis régulièrement que nous, les immigrants, nous sommes comme des arbres. Nous avons des racines que nous devons absolument garder. Et puis, nous avons les branches qui doivent s’adapter», dit Khadija El Bouhali.
Pour cette Amazighe (Berbère) du Maroc qui se définit comme « une fille à défis », l’aventure ne s’est pas arrêtée là.
En avril 2021, elle met sur le marché un nouveau produit avec le même distributeur. Le concept de LACHEFFE pensé par Khadija El Bouhali s’inscrit en droite ligne de la fibre entrepreneuriale qu’elle a et qu’elle aime transmettre aux femmes qu’elle forme dans divers organismes communautaires au Québec.
Elle a rassemblé neuf Québécoises d’origines diverses pour mettre sur le marché autant de plats tirés de recettes de leur pays d’origine.
En plus d’elle-même qui est d’origine marocaine, les autres femmes viennent du Cameroun, d’Italie, du Japon, d’Iran, de France, d’Haïti, de Colombie en plus d’une cheffe innue.
Cette aventure n’a pas été de tout repos, mais elle affirme ne pas avoir lâché. « CousMos est une promesse que j’ai faite à mon père avant son décès. Je lui avais promis que j’allais le faire et que j’irais jusqu’au bout. Quand on a une motivation comme celle-là, rien ne peut nous arrêter », conclut-elle.
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