Il s’agit d’une femme et d’une autre personne dont le sexe n’a pas été spécifié, l’une âgée dans la cinquantaine et résidente de l’Alberta et la seconde, dans la soixantaine, du Nouveau-Brunswick - Photo : iStock / Elcova Lana

Canada : deux nouveaux décès par thrombose liés au vaccin d’AstraZeneca

Le Canada a enregistré deux nouveaux décès par thrombose liés à l’administration d’une dose du vaccin contre la COVID-19 d’AstraZeneca.

Il s’agit d’une femme et d’une autre personne dont le sexe n’a pas été spécifié, l’une dans la cinquantaine et résidente de l’Alberta et la seconde, dans la soixantaine, du Nouveau-Brunswick.

Cela porte le nombre de décès liés à ce vaccin à trois au Canada. Le premier est celui d’une Québécoise de 54 ans.

Dans le cas de l’Alberta, c’est la santé publique qui en a fait l’annonce mardi soir.

La Dre Deena Hinshaw, la médecin-hygiéniste en chef de la province, a expliqué su Twitter que « si toutes les morts sont tragiques, il est important de se rappeler que les risques de mourir ou de souffrir d’autres symptômes graves liés à la COVID-19 sont beaucoup plus importants que les risques associés au vaccin d’AstraZeneca ».

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a reçu une dose du vaccin d’AstraZeneca dans une clinique à Ottawa le 23 avril 2021. Photo : La Presse canadienne/Adrian Wyld

Elle a rappelé que c’est le deuxième cas de thrombose signalé en Alberta après l’administration d’une dose de ce vaccin. Le premier n’a pas été fatal.

« La fréquence mondiale des thromboses est estimée à environ 1 cas par 100 000 ou même par 250 000 doses de vaccin. Par comparaison, les Albertains de 50 à 59 ans qui contractent la COVID-19 ont 350 fois plus de risques de mourir de cette infection que de souffrir d’une thrombose après le vaccin », a-t-elle ajouté.

L’Alberta a enregistré 198 653 cas de COVID-19 et 2099 décès depuis le début de la pandémie. À ce jour, 1 668 455 doses de vaccins ont été injectées, et 303 509 personnes ont complété leur vaccination.

Au Nouveau-Brunswick, le premier décès lié au vaccin d’AstraZeneca a été annoncé mercredi.

La santé publique de cette province a confirmé, dans un communiqué, « le décès d’une personne âgée de 60 à 69 ans qui a développé un caillot sanguin rare associé à de faibles taux de plaquettes, connu comme une thrombocytopénie immunitaire thrombotique induite par un vaccin, après avoir reçu le vaccin d’AstraZeneca contre la COVID-19 ».

Cette personne a reçu le vaccin à la mi-avril et a développé des symptômes une semaine plus tard.

Tout en offrant ses condoléances à la famille de la personne décédée, la ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, Dorothy Shephard, a affirmé que « bien que ce décès soit vraiment tragique, il est important de se rappeler que les risques de mourir de la COVID-19 sont beaucoup plus grands que les risques associés au vaccin d’AstraZeneca. J’encourage toutes les personnes admissibles à écouter les conseils de la santé publique et à se faire vacciner ».

La médecin-hygiéniste en chef de la province, la Dre Jennifer Russell, a expliqué que « parmi les centaines de milliers de doses du vaccin d’AstraZeneca qui ont été administrées dans le cadre de la campagne massive de vaccination au pays, il y aura de rares cas de thrombose. Cependant, les risques restent minimes comparativement aux dangers, aux complications et aux conséquences possibles de la COVID-19 ».

Le gouvernement a annoncé que, « conformément aux conseils de la santé publique, le vaccin d’AstraZeneca continuera d’être offert aux gens du Nouveau-Brunswick âgés de 55 ans et plus, parce que les répercussions de maladie sévère causée par la COVID-19 sont considérées comme plus importantes que les risques de conséquences néfastes du vaccin ».

Confusion autour de l’AstraZeneca

Le Comité consultatif national d’immunisation (CCNI) a recommandé en début de semaine, à la population, d’opter pour des vaccins à ARNm comme ceux de Pfizer-BioNTech et Moderna plutôt que ceux dits à vecteur viral comme ceux d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson.

Pour le CCNI « les vaccins à ARNm sont réputés plus sûrs et offrent une protection supérieure ».

Le premier ministre Justin Trudeau a réaffirmé, mardi, que tous les vaccins approuvés par Santé Canada « sont efficaces et sécuritaires ».

Pfizer-BioNTech pour les 12 à 15 ans

Santé Canada a approuvé le vaccin de Pfizer-BioNTech pour les 12 à 15 ans. Photo : Reuters/Yves Herman

Au moment où l’on enregistre ces décès, Santé Canada a annoncé mercredi avoir approuvé le vaccin de Pfizer-BioNTech pour les 12 à 15 ans.

« Après avoir complété un examen scientifique rigoureux et indépendant des données, le ministère a conclu que ce vaccin est sûr et efficace lorsqu’utilisé chez ce groupe d’âge », a affirmé en conférence de presse le Dr Marc Berthiaume, directeur du Bureau des sciences médicales du ministère.

Juste après cette annonce, le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney, a décidé d’ouvrir la vaccination aux 12 à 15 ans à partir de lundi prochain.

Avec les informations de Radio-Canada et du gouvernement du Nouveau-Brunswick
Catégories : Santé
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