Une pétition contre l’utilisation du blackface : Entrevue avec Émilie Nicolas

Émilie Nicolas, Co-fondatrice, Présidente Québec Inclusif
Émilie Nicolas, Co-fondatrice, Présidente Québec Inclusif

Dans un texte publié dans le magazine Véro, le producteur et comédien Louis Morissette affirme qu’on devrait pouvoir engager des comédiens blancs pour interpréter des personnages noirs, même lorsqu’il s’agit d’un sketch humoristique. Une pétition est née pour contester cette déclaration, rappeler l’origine raciste du blackface et réclamer davantage de diversité. Catherine Perrin s’entretient avec Émilie Nicolas, présidente de l’organisme Québec inclusif et instigatrice de la pétition.

« La mobilisation autour de la pétition n’existe qu’à cause du contexte des déclarations [de Louis Morissette], c’est-à-dire qu’on a un grave problème de sous-représentation de la diversité et des minorités dans les médias, dans les arts et dans la culture québécoise, affirme Émilie Nicolas. En plus, ce serait un problème de nous représenter sous une autre forme que celle de la caricature? L’inclusion commence par nous inclure tout court. En ce moment, dans les arts et la culture québécoise, ce n’est pas le cas. C’est pour cela que ça fait mal. »

 

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Une réponse à “Une pétition contre l’utilisation du blackface : Entrevue avec Émilie Nicolas”

  1. Marc-Antoine Joseph dit :

    Parler indistinctement de « blackface » vs un comédien qui joue un personnage est une erreur. En tant que noir, très sensibilisé et ayant été victime de racisme (et ayant vécu une vraie situation de « blackface » dans une fête d’enfants) je ne me sens pas dutout représenté dans ce débat qui est fait sans parcimonie, sans distinction. Pour ma part, cela ressemble davantage à une séance d’intimidation à l’égard d’un artisan québécois qui n’a pas à porter le blâme de la sous-représentation des communautés culturelles et ethniques dans les médias. J’apprécierais que les groupes de pression fassent davantage de sorties médiatiques lorsque des téléséries comme Lance et Compte ou Trauma font une représentation stéréotypée des noirs, des haïtiens, etc. Évidemment que le gardien d’origine haitienne était au prise avec des problèmes de gang de rue dans sa famille. Évidemment que le médecin qui a eu une relation sexuelle avec une infirmière haitienne de Port-au-Prince a été infecté par le VIH. La sous-représentation, c’est aussi prendre des comédiens d’origine autre qu’haitienne pour jouer des personnages qui parle en créole.

    Ce que le Bye Bye fait, ce n’est pas du blackface et n’a pas pour objectif de caricaturer de façon dégradante les traits ou l’expression verbale d’un noir. Ils ont imité un menteur. Vous détournez le débat des vrais problèmes de sous-représentation et de racisme dans le monde médiatique. Dommages.

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Luc Simard
– Directeur, Diversité et Relations Citoyennes de Radio-Canada

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