De Montréal à Gaspé, « un road-movie » à la recherche de l’identité sino-québécoise

Classé dans : Communauté chinoise, Reportages | 0

Etre_chinois_480x270Né au Québec de parents chinois, Winston Chan est chiropraticien et membre du Conseil supérieur de la langue française. Il est aussi l’un des personnages du documentaire «Être Chinois au Québec – un «road-movie», de William Ging Wee Dere et Malcolm Guy.Le film suit Bethany Or et Parker Mah, deux jeunes Sino-Québécois de quatrième génération qui partent à la recherche de leur identité à travers le Québec.

De Montréal à Gaspé, en passant par Rimouski et Brossard., ils découvrent une communauté aux origines diverses, des gens aux parcours variés, qui ont en commun le désir de trouver leur place au Québec.
«J’ai deux identités. J’ai appris à prendre la richesse des deux cultures», dit Winston Chan, tout en ajoutant qu’il lui a fallu un certain temps pour arriver à dire qu’il est Québécois.Le chiropraticien, qui a vécu cinq ans à Trois-Rivières, remarque que la communauté chinoise en région est «beaucoup plus homogène» qu’à Montréal.«Les jeunes chinois doivent apprendre à mieux s’adapter à leur environnement, un environnement qui est beaucoup plus francophone. Par contre il n’y a pas ce sens d’appartenance à la communauté (chinoise).»

Winston Chan, lors de son premier voyage en Chine (Photo: Winston Chan)

Pour Winston, il est important de tirer les leçons du sombre passé de la communauté chinoise au Canada. Arrivés au pays il y a 150 ans, au moment de la construction du chemin de fer, les Chinois ont vécu des décennies d’exclusion liées à des lois discriminatoires.

« La société chinoise au Québec s’est renfermée et s’est repliée sur soi, il y a eu un sentiment d’exclusion », dit Winston.

Il croit que la jeune génération doit bâtir des ponts entre la communauté chinoise et le reste de la société québécoise.

« Nous sommes chanceux de pouvoir parler les langues d’ici. Toutefois, on doit être sensibilisé aussi à tous les sacrifices … que les premières générations de Chinois ont vécu. Je pense qu’il ne faut pas oublier ça », dit-il.

Pour Winston, le documentaire permet de voir de quelle façon les jeunes Chinois s’épanouissent au sein de la société québécoise.

Être Chinois au Québec – un « road movie » sera présenté le 15 février, à 19 h au Centre communautaire et culturel chinois de Montréal, dans le cadre des célébrations du Nouvel An chinois.

Gilda Salomone s’est entretenue avec le Sino-Québécois Winston Chan sur le documentaire « Être Chinois au Québec – un « road movie».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *