Depuis un an, le Canada tente de réchauffer ses relations au moment même où l’économie chinoise se refroidit.
Au plan humain, des liens personnels solides existent entre les deux pays : plus de 1,3 million de résidents canadiens sont d’origine chinoise et plus de 96 000 étudiants chinois ont fréquenté des établissements d’enseignement canadiens en 2013.
Le chinois est la troisième langue la plus parlée au Canada, après l’anglais et le français, et les immigrants nés en Chine (y compris dans la Région administrative spéciale de Hong Kong) constituent l’un des groupes les plus nombreux parmi la population immigrante du Canada.
Ces liens se retrouvent dans les nombreuses relations de jumelage entre le Canada et la Chine.
Au plan économique …
La Chine est le deuxième partenaire commercial du Canada en importance. Les échanges de marchandises entre les deux pays se sont chiffrés à 73,2 milliards de dollars en 2013 et ont connu une hausse de 38 % au cours des cinq dernières années.
Par contre, jusqu’à tout récemment des déclarations du gouvernement canadien de Stephen Harper avaient fait en sorte que les relations s’étaient refroidies entre le Canada et la Chine.
Le premier ministre canadien avait notamment accusé le gouvernement chinois d’être à l’origine d’une cyberattaque à l’endroit du Conseil national de recherches du Canada.
De leur côté, les autorités chinoises avaient arrêté un couple canadien soupçonné d’avoir volé des secrets d’État sur l’armée et la recherche en matière de défense.
Un peu d’histoire ancienne….
La fois ou le Canada a traité les Chinois presque comme des esclaves
- Des centaines de travailleurs chinois se sont affairés dans les montagnes, à la construction du chemin de fer transcanadien à la fin du 19e siècle.
- Surnommés péjorativement « coolies », ces Chinois ne gagnaient que de 0,75 $ à 1,25 $ par jour, dépenses non comprises.
- C’était un salaire deux fois moindre que celui des travailleurs blancs.
- Dans les faits, ces gens étaient presque des esclaves. Ils achètent leur nourriture de leur employeur, qui leur procure aussi des soins médicaux à des prix exorbitants.
- Souvent, les travailleurs chinois ne réussissaient pas à amasser quoi que ce soit, même après trois mois de labeur.
- Certains d’entre eux constataient qu’ils ne pourraient jamais retourner dans leur pays.
- Par ailleurs, on affectait généralement les Chinois aux travaux les plus dangereux; ils devaient même manipuler des explosifs instables.
- Les familles des Chinois tués ne recevaient ni compensation ni avis de décès.
Avec la contribution de Marie Villeneuve en Colombie-Britannique, Jacques Beaupré et Sandra Gagnon en Alberta ainsi que Michel Désautels à Montréal.
Pour en savoir plus…
Liens entre le Canada et la Chine – Conseil d’affaires Canada-Chine
Accord Canada-Chine sur les investissements étrangers – La Presse
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