Récolte de pommes de terre à l'IPE

Récolte de pommes de terre à l'IPE

Île-du-Prince-Édouard – Produire des pommes de terre de peine et de misère

La plus petite province du Canada, l’Île-du-Prince-Édouard est reconnue pour la qualité de ses homards et de ses crabes, pour ses paysages magnifiques, pour la maison d’Anne aux pignons verts (Anne of Green Gables) de Lucy Maud Montgomery et pour ses pommes de terre. Depuis des années, la terre rouge de l’île donne des récoltes de qualité en quantité.

Mais, il y a un hic et il est de taille.

De fait, selon le groupe de recherche P.E.I. AgriAlliance, les producteurs de pommes de terre ne seraient « qu’à un mauvaise récolte de fermer les livres ».  Sur l’île, la marge de profit est de 1,82% alors qu’ailleurs au Canada elle est de 6,15%. Mieux, au Nouveau-Brunswick, province tout juste de l’autre côté du bras de mer du Détroit de Northumberland  la marge de profit est de 6,54%.

Toujours selon le groupe P.E.I. AgriAlliance, près de 40% de tous les agriculteurs de l’île touchent des très faibles revenus.

Dans son rapport intitulé Road Map for the Prince Edward Island Agriculture & Agri-Food Sector (trad.: Feuille de route pour l’innovation dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire de l’Île-du-Prince-Édouard), AgriAlliance souligne le lent déclin de la qualité de vie des agriculteurs de l’île. On peut également y lire que les marge réduites sont la conséquence des coûts de transports plus élevés, des niveaux de taxation différents de la province par rapport aux autres – à être améliorés avec l’introduction de la taxe de vente harmonisée (fédérale et provinciale) – et au manque de primes à la production locale .

Au cours des dernières décennies, les producteurs de pommes de terre de l’IPE en étaient venus à  développer une projection dans laquelle ils considéraient que trois mauvaises récoltes consécutives menaient à la faillite. Aujourd’hui une seule suffira. De plus en plus de producteurs augmentent sensiblement leur niveau d’assurance récolte. Au fil des récentes années, la maladie et les mauvaises conditions climatiques ont fit qu’ils se sont sérieusement endettés. D’autres quittent tout simplement la pomme de terre. Près d’une centaine d’entre eux ont jeté l’éponge au cours de la dernière décennie.

Catégories : Économie, Société
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