Photo de groupe prise l'an dernier des 12 leaders provinciaux et territoriaux.

Photo de groupe prise l'an dernier des 12 leaders provinciaux et territoriaux.
Photo Credit: PC / Aaron Lynett

Les femmes premières ministres perdent pied l’une après l’autre au Canada

Elles ne sont plus que deux alors qu’il y a un an elles étaient six!

Le nombre de femmes premières ministres au Canada s’est effondré depuis un an, une situation qui inquiète des groupes de féministes au Canada.

Ces six femmes premières ministres représentaient l’an dernier les intérêts et aspirations de 85 % de toute la population canadienne.

Aide-Mémoire
Elles sont tombées comme des dominos

  • Pauline Marois, la première ministre du Québec, est devenue lundi de cette semaine la quatrième femme à perdre son titre depuis l’été dernier.
  • En Alberta, Allison Redford a démissionné le mois dernier, entraîner vers le fond par un scandale touchant son style de direction et ses frais de voyage.
  • À Terre-Neuve-et-Labrador, Kathy Dunderdale a abandonné son poste en janvier après que son propre parti ait remis en question sa gestion.
  • Au Nunavut, Eva Aariak a choisi de ne pas briguer un deuxième mandat de première ministre à la fin de l’an dernier.
La première ministre Chirsty Clark lors d'un point de presse au lendemain des élections du 14 mai 2013.
La première ministre de la C.-B. Chirsty Clark lors d’un point de presse au lendemain des élections provinciales du 14 mai 2013.

Aujourd’hui, il ne reste plus que deux survivantes

Il y a d’abord Christy Clark. En fonction depuis le 14 mars 2011, cette politicienne de 49 ans ne risque pas en principe de perdre son poste de si tôt puisqu’elle a remporté avec une confortable avance sa réélection en 2013. Elle dirige une province où l’on trouve 10 % de la population du pays.

L’avenir de l’autre femme première ministre restante est plus problématique. Kathleen Wynne, est à 61 ans la première ministre de l’Ontario depuis février 2013 à la suite de la démission de son prédécesseur masculin et collègue au Parti libéral, Dalton McGuinty.

Non seulement Kathleen Wynne est-elle la première femme première ministre de l’Ontario, elle est la première personne ouvertement homosexuelle à occuper cette fonction. Mais elle est fait face à une élection prochaine et certains sondages indiquent un désir de changement de la part des Ontariens qui représentent près du tiers de la toute la population du Canada.

La première ministre ontarienne Kathleen Wynne et la chef péquiste Pauline Marois lors d'une rencontre du Conseil de la fédération en 2013.
La première ministre ontarienne Kathleen Wynne et la chef péquiste Pauline Marois lors d’une rencontre du Conseil de la fédération en 2013. © PC/Aaron Lynett

Les femmes en politique offriraient des avantages que les hommes n’ont pas

Selon la Fédération des femmes du Québec, les femmes, souvent, prennent la tête d’un parti politique dans un moment de faiblesse de ce parti.

De préciser la directrice de cette fédération, Alexa Conradi : « très souvent, c’est une période de reconstruction, mais aussi de recomposition des relations politiques dans une société donnée ».

Présence des femmes en politique : se comparer c’est se désoler et se consoler

Le Canada est le 45e pays au monde dans la représentation des femmes à la chambre basse du parlement national.

Selon un rapport publié par le regroupement ’Unité Égalité et Diversité de l’Union européenne, les femmes constituent environ 53 % de la population en Europe, mais n’occupent que 35 % des sièges au Parlement. Cependant, ce chiffre représente presque le double de la moyenne mondiale pour les femmes élues dans les Parlements nationaux, laquelle se situe à 19 %.

Au Canada, les femmes ne détiennent que 21 à 24  % des sièges à la chambre des communes depuis 4 ans. Le Canada se situe donc en avance par rapport à la France ou l’Italie, mais nettement en désavantage par rapport aux Danois ou Suédois.

Le saviez-vous
Des députés en viennent presque aux mains à la Chambre des communes autour d’une femme députée.

  • Le Parlement canadien aurait été le théâtre d’une scène choquante mercredi lorsque le ministre du Commerce international, Ed Fast, aurait mimé le geste de tirer sur une députée néo-démocrate, le parti de l’opposition officielle.
  • Le ministre conservateur aurait mimé le geste de tirer une arme vers la députée de Churchill, au Manitoba, Niki Ashton, une version des évènements que nie catégoriquement le ministre Fast.
  • La députée Niki Ashton dit ne pas avoir vu ce geste elle-même, toutefois elle a tenu à souligner aux journalistes qui la pressaient de question que l’affaire n’aurait rien de surprenant : « Les femmes, dans cette Chambre, nous parlons souvent de ce genre de harcèlement, de ce genre de chahut, de cette attitude que l’on voit. Ça va au-delà de ça. C’est une menace à la sécurité. »

Liens externes

Les femmes et la participation politique au Canada – Élection Canada

Les femmes encore en minorité en politique municipale – Radio-Canada

La place des femmes en politique – Archives de Radio-Canada

Catégories : Politique, Société
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