Ebola: l'indifférence et la déresponsabilisation de l'Occident

Ebola: l'indifférence et la déresponsabilisation de l'Occident
Photo Credit: IS / iStock

Ebola: l’indifférence et la déresponsabilisation de l’Occident

Cri d’alarme lancé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : l’épidémie d’Ebola qui frappe des pays fragiles d’Afrique de l’Ouest continue sa progression très rapidement. À ce rythme souligne l’OMS, il pourrait y avoir de 5 000 à 10 000 nouveaux cas « par semaine »  dans les trois principaux pays touchés (Guinée-Conakry, Sierra Leone, Liberia) à compter de décembre.

Les Nations unies espèrent être en mesure d’arrêter l’expansion de l’épidémie, aussi d’ici décembre, en isolant 70% des cas suspects et en assurant 70% des enterrements.

Mais

Et c’est un « mais » de taille.

« Si l’émergence d’une épidémie comme l’Ebola est difficilement évitable, il aurait été certainement possible d’en réduire l’ampleur » – François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire

C’est sous le titre Indifférence et déresponsabilisation que François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire et professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG-UQÀM) faisait paraître un texte dans le quotidien La Presse.1~v~Ecole_des_sciences_de_la_gestion_-_ESG

Le professeur Audet souligne à trait rouge qu’il est navrant de constater qu’il faut que les pays donateurs se sentent « menacés » avant qu’une réponse adéquate soit mise en œuvre.

Déjà en avril dernier, Médecins sans frontières (MSF) et sa présidente Johanne Liu, interpellaient les pays donateurs et les Nations unies sur la dangerosité de l’épidémie qui se pointaient. Rien n’y fit.

François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire et professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG-UQÀM)
François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire et professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG-UQÀM) © http://www.occah.org/

Il a fallu attendre des cas confirmés d’infection à l’Ebola en Espagne et aux États-Unis pour que «l’artillerie lourde » se mette en branle.

Et encore

C’est un virus connu depuis plus de 40 ans; du milliard promis pour le combattre, seulement le tiers a été versé.

La question est vitriolique, mais cruellement vraie : Y a-t-il une échelle de valeurs commerciales à la vie humaine si elle est en Afrique et non pas en Occident?

François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire et professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG-UQÀM) est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez

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