Nous avons parcouru le monde à la recherche des opinions prévalentes.
Les moyens de transport continuent d’être à la source de sérieuses précautions relatives à l’Ebola. Hier, un avion d’Air France a été évacué à son arrivée à l’aéroport de Madrid parce que l’on pensait à tort qu’un Africain à son bord était porteur de la maladie.
Aux États-Unis au même moment, un homme du Texas était placé en isolement sur un bateau de croisière ayant quitté Galveston, dans le sud du Texas. Bien qu’il ne présentait aucun symptôme lié au virus Ebola, il s’avère qu’il est toutefois employé au Texas Health Presbyterian Hospital, où est décédé le patient Libérien Thomas Éric Duncan il y a un peu plus d’une semaine, et il aurait pu être en contact avec ses fluides corporels il y a une vingtaine de jours…
Hier toujours, le ministre québécois de la Santé jugeait tout à fait inacceptable qu’une infirmière américaine ayant soigné le patient mort à Dallas ait pu prendre un avion. Il a affirmé qu’au Québec, des gens qui entreraient en contact avec une personne contaminée devraient obligatoirement demeurer à leur domicile pendant 21 jours, sans avoir le droit de circuler librement en société.
Au Canada
La ministre fédérale de la Santé, Rona Ambrose
Le Canada ne possède aucune liaison aérienne directe avec la zone infectée, mais des contrôles de santé et de quarantaine ont été déployés depuis 6 jours dans au moins 5 aéroports importants pour filtrer les cas potentiellement problématiques.
Le gouvernement canadien par la voix de sa ministre de la santé a tout de même évoqué vendredi dernier le scénario d’une suspension au niveau international du transport aérien avec la zone infectée lorsqu’elle a demandé aux 218 Canadiens qui vivent encore dans les trois pays africains de revenir au Canada pendant que des liaisons aériennes commerciales sont encore disponibles…
Le président Barack Obama rejette la proposition d’interdire les vols entre les trois pays les plus touchés par l’Ebola et le territoire américain.
« Je n’ai pas nécessairement d’objection philosophique à une interdiction des vols en provenance d’Afrique de l’Ouest », a indiqué le président avant d’ajouter que selon lui, « une interdiction générale des vols n’était pas la bonne solution ».
Barack Obama préfère imposer des contrôles des passagers aériens en provenance des pays touchés par l’épidémie et juge que cette stratégie est plus efficace.
En France
L’Élysée a indiqué jeudi que la France « allait mettre en place, une semaine après le Canada, un dispositif de contrôles à l’arrivée des vols en provenance de la zone touchée par le virus ». Mais le gouvernement n’a pas encore évoqué l’hypothèse d’une suspension des vols directs.
En Belgique
La Belgique n’envisage pas d’interdire les vols en provenance ou à destination de l’Afrique de l’Ouest à cause de l’épidémie d’Ebola qui sévit dans cette région. C’est ce qu’indiquait un communiqué du ministère belge des Affaires étrangères publié mardi. On affirme qu’il y a dans ce pays suffisamment de règles sur place pour éviter que des patients à risque embarquent à bord d’un avion.
Le saviez-vous?
L‘Afrique se place elle-même en quarantaine…
La Côte d’Ivoire a décidé il y a deux mois déjà la suspension jusqu’à nouvel ordre des vols d’Air Côte d’Ivoire à destination et en provenance des pays affectés par la maladie.
La Guinée-Bissau a fermé quant à elle ses frontières avec la Guinée. Le Cameroun a fermé ses frontières avec le Nigeria. Le Sénégal a fermé ses frontières avec la Guinée. Le Kenya a décidé d’interdire l’entrée sur son territoire, aux voyageurs venant de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone.
Le Botswana a fermé ses frontières aux camions en provenance de la République démocratique du Congo et des sources informent que des officiels Congolais ont été refoulés à la frontière zambienne de Kasumbales.
Il y a plus d’un mois, Ban Ki-moon avait appelé les compagnies aériennes et maritimes à ne pas annuler leurs vols et amarrages dans les pays affectés. « Interdire les vols et les services maritimes n’empêchera pas Ebola de se propager, mais cela empêchera les équipes médicales d’atteindre les gens qui en ont le plus besoin », a-t-il dit. « La stigmatisation et les rumeurs peuvent faire autant de dégâts que le virus lui-même. »
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