Radio-CanadaQautre étudiants étrangers Haitiens recevaient leur diplôme universitaire cet hiver dans une université du Manitoba

Étudiants haitiens d'une université du Manitoba
Photo Credit: Radio-Canada

Le Québec pourrait faire fuir les étudiants internationaux

Les étudiants internationaux pourraient faire les frais d’une modulation des frais de scolarité dévolue aux universités québécoises. C’est ce que redoute la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Le regroupement étudiant craint les universités de la province ne soient préoccupées que les « perspectives de revenus supplémentaires et non sur l’apport positif des étudiants internationaux pour le Québec ».

C’est que, la Commission de révision permanente des programmes présidée par l’ancienne ministre libérale Lucienne Robillard considère que le financement de la formation des étudiants internationaux devrait être révisé.

La Commission, qui a notamment pour mandat d’aider Québec à atteindre ses objectifs budgétaires de l’exercice 2015-2016, observe que le financement  gouvernemental de la formation des étudiants universitaires internationaux est passé de 184,3 millions de dollars en 2011-2012 à 252,1 millions de dollars en 2014-2015. Cela correspond à une hausse de près de 37 % en quatre ans et à une croissance annuelle de 11 %.

Lucienne Robillard, présidente de la Commission permanente de révision des programmes du Québec
Lucienne Robillard, présidente de la Commission permanente de révision des programmes du Québec © PC/Jacques Boissinot

La Commission note également que le niveau des droits de scolarité exigés des étudiants internationaux est moins élevé au Québec que pour la moyenne des provinces canadiennes. «Les droits exigés dans l’ensemble du Canada varient entre 13 934 $ et 20 447 $ selon le cycle des études. En Ontario, ces droits se situent entre 18 677 $ et 25 324 $, alors qu’au Québec, ils varient entre 2 273 $ et 14 150 $.», peut-on lire dans le rapport.

Le groupe dirigé de Mme Robillard propose donc au gouvernement du Québec de déréglementer le programme de financement des étudiants étrangers. Ce qui se traduirait par une modulation des frais de scolarité en fonction des programmes. «Les universités pourraient déterminer elles-mêmes les droits de scolarité et orienter le financement selon leurs priorités de développement».

Les étudiants dénoncent une vision étriquée

Pour la FEUQ, Québec devrait plutôt se doter d’une politique globale à propos des étudiants internationaux. Une politique ayant à la fois des objectifs d’attraction, d’intégration et de rétention.

La Fédération dénonce également la suggestion de la Commission d’adopter des quotas pour les étudiants français. Ce qui à ses yeux, indique que le gouvernement québécois persiste à considérer les étudiants français comme un «problème budgétaire», sans tenir compte des  « retombées économiques, démographiques et culturelles positives que ces étudiants engendrent ».

M. Jonathan Bouchard, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) explique à Didier Oti ce qui fait problème dans la démarche gouvernementale et propose des pistes de solution.

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Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, International, Politique, Société
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