Une moissonneuse-batteuse

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Photo Credit: IS / iStockPhoto

L’achat des terres agricoles inquiète

Qui devrait avoir le droit d’acheter les terres arables? Des agriculteurs, des sociétés d’investissement, des entreprises étrangères…?

Pour l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), la réponse est claire : il faut encadrer et limiter l’accaparement des terres par les fonds d’investissement privés. Ces derniers font de la spéculation financière et rendent plus difficile l’achat de terres par les agriculteurs.

« Les terres agricoles sont devenues des valeurs sûres pour les investisseurs puisque les prix augmentent continuellement. » – Marcel Groleau, président de l’UPA

Écoutez l’entrevue avec le président général de l’UPA, Marcel Groleau.

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Selon l’UPA, qui représente les quelque 42 000 producteurs agricoles du Québec, la valeur d’un hectare de terre agricole au Québec a augmenté de 600 % depuis 23.

La question de l’accaparement des terres préoccupe aussi les élus de la province francophone. Des acteurs du milieu agricole sont d’ailleurs rassemblés cette semaine à l’Assemblée nationale du Québec pour faire part de leurs points de vue lors d’une commission parlementaire.

L’occupation du territoire est une autre préoccupation de l’UPA. « Un fonds d’investissement qui opère une ferme de façon saisonnière, ça n’envoie pas beaucoup d’enfants à l’école du village », souligne M. Groleau.

Ce n’est toutefois pas tous les acteurs du milieu agricole qui sont de l’avis de l’UPA. Le président du conseil des entrepreneurs agricole, Jacques Cartier, estime que le phénomène d’accaparement des terres est marginal et que les lois québécoises sont déjà suffisamment sévères.

« Malheureusement, on a amplifié ce problème depuis des années », dit M. Cartier, qui estime que la liberté de vendre et acheter des terres agricoles est fondamentale « pour développer l’agriculture du Québec ».

Catégories : Économie, Société
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