Les Norvégiens n’écouteront plus leurs stations de radios préférées sur les bandes FM. Ces ondes seront graduellement fermées à partir de décembre prochain. C’est la fin d’une époque. Est-ce que cette première mondiale sera reproduite dans d’autres pays?
Le ministre de la Culture norvégien, Thorhild Widvey, a annoncé récemment que la radio FM sera totalement retirée des ondes du pays selon un plan de retrait graduel qui sera mis en place au début de décembre prochain.
Les ondes FM seront remplacées par le « Digital audio broadcasting » (DAB), la radiodiffusion sonore numérique.
Le ministre a invoqué des raisons économiques pour justifier ce virage entièrement numérique : le DAB coûte huit fois moins cher que les bandes FM. Les chaines radio FM « épargneront ainsi plus de 25 millions de dollars, qui pourraient être injectés notamment dans le développement de contenu de qualité », a ajouté Thorhild Widvey.
56 % des Norvégiens écoutent déjà la radio numérique -propulsée par le DAP – selon un sondage de la firme TNS Gallup.
Une bonne partie des coûts de cette transition vers la radio entièrement numérique est donnée aux auditeurs qui doivent acheter des radios ou des récepteurs DAB pour continuer d’écouter leurs émissions de radio favorites. Certaines chaines radio DAB (offrant notamment un contenu de « qualité ») sont payantes.
Les auditeurs ne seront pas totalement anonymes sur la radio numérique. Leur comportement et leurs préférences d’écoute pourraient être recensés.
La radio DAB offre toutefois aux auditeurs des avantages qui ne sont pas présents à la radio FM notamment une radio personnalisée ou à la carte. Ils pourront également commander et écouter de vieilles émissions radio qui ne sont pas disponibles au grand public.
Plusieurs pays d’Europe et d’Asie du Sud ont aussi amorcé un processus de migration de leurs radios vers le DAB. Au Canada, le DAB n’est pas encore disponible.
Les ondes FM ont vu le jour en 1933. Devenues les reines des ondes radios après avoir supplanté les ondes AM, les ondes FM sont en train de perdre du terrain au profit des radios numériques, satellitaires et des applications mobiles.
ÉcoutezZoubeir Jazi
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