Le premier ministre canadien Stephen Harper au Stampede de Calgary dans l,ouest canadien mardi.

Le premier ministre canadien Stephen Harper au Stampede de Calgary dans l,ouest canadien mardi.
Photo Credit: PC / Larry MacDougal

C’est aux Québécois que Stephen Harper pourrait valoir sa réélection

Au plus bas dans les sondages, Steven Harper pourrait quand même être reporté au pouvoir grâce en autre au soutien des électeurs de la province du Québec.

Avec l’effritement de la base électorale traditionnelle des conservateurs dans l’ouest du pays, le Québec avec 23 % des électeurs devient un terrain de bataille déterminant ou le parti du premier ministre Stephen Harper semble déjà en meilleure position que lors de précédentes élections.

Analyse détaillée

Selon les récents sondages, les conservateurs se dirigent l’automne prochain vers l’obtention de leur plus faible part du vote lors d’une élection depuis la Seconde Guerre mondiale.

En moyenne, les conservateurs obtiennent 28,4 % d’appuis dans les sondages, ce qui veut dire que si des élections avaient lieu en ce moment ils se dirigeraient vers leur pire performance en tant que parti depuis 1945, lorsque les progressistes-conservateurs avaient capturé seulement 27,6 % des voix.

Les conservateurs auraient en outre connu leurs pires résultats en Colombie-Britannique et en Alberta depuis les années 1960, deux provinces où l’on trouve une bonne partie de leur base électorale traditionnelle.

Il faut remonter à 1867 pour trouver une élection où les prédécesseurs du parti conservateur ont connu une aussi mauvaise prestation que celle qui se dessine en ce moment au Canada atlantique.

À des niveaux historiquement bas dans les sondages, le parti conservateur demeure cependant toujours compétitif et il pourrait remporter les prochaines élections et ce sont les électeurs du centre du pays qui vont probablement décider de la suite des choses,
À des niveaux historiquement bas dans les sondages, le parti conservateur demeure cependant toujours compétitif et il pourrait remporter les prochaines élections et ce sont les électeurs du centre du pays qui vont probablement décider de la suite des choses,

L’élection de 2004 comparée à celle de 2015

L’élection de 2004 est un bon exemple de ce qui arrive quand les conservateurs en sont réduits à compter essentiellement sur leur base de partisans traditionnels. Lors de cette élection, la première en tant que parti fusionné sous Stephen Harper, les conservateurs ont pris 29,6 % du vote et ont formé l’opposition officielle.

Le parti conservateur en 2004 était encore fortement ancré dans l’Ouest dans la base ultraconservatrice de son aile de l’ancien Parti réformiste. Or, l’influence partisane et galvanisante de ces ultraconservateurs est cependant beaucoup moins puissante aujourd’hui ce qui risque d’affaiblir le parti lors des prochaines élections cet automne.

Les conservateurs sont actuellement 10 points en dessous de leur rendement en Colombie-Britannique en 2004, et 16 points en dessous en Alberta. En Saskatchewan et au Manitoba la popularité des conservateurs a cependant diminué de façon moins spectaculaire.

Mais une légère hausse des intentions de vote en Ontario et au Québec pourrait en 2015 compenser ces pertes dans l’ouest du pays. En dépit d’être d’environ un point en dessous de sa performance nationale en 2004, les conservateurs ont en ce moment un point d’avance en Ontario. Le plus grand changement est au Québec, où les conservateurs s’avancent vers le prochain scrutin avec près du double de leur soutien 2004. Cette popularité au Québec pourrait se traduire par des gains importants qui pourraient largement compenser les pertes de certains sièges dans l’ouest du pays.

Aide-mémoire…
Les Québécois ont peur et appuient en bloc la guerre à la terreur de Steven Harper

  • L’hiver dernier, 73 % des Québécois se disaient préoccupés par le terrorisme et 77 % par l’intégrisme religieux.
  • Ils donnaient ainsi un appui remarquable non seulement à la nouvelle loi antiterroriste proposée par le gouvernement Harper, mais aussi à la mission militaire canadienne en Irak.
  • Selon un sondage effectué par la firme Léger et réalisé pour les quotidiens, les trois quarts (74 %) des Québécois disaient appuyer le projet de loi qui donne plus de pouvoirs notamment au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) dans sa lutte contre au terrorisme même si la loi fédérale permet aux agents du SCRS d’enfreindre certains droits des citoyens pour déjouer des complots terroristes…
    Un CF-18 canadien au Koweit, pays vosin de l'Irak.
    Un CF-18 canadien au Koweit, pays voisin de l’Irak. © Reuters

Basé sur une analyse de CBC News

Pour en savoir plus…

Conservatives at historic lows in the polls, but still competitive – CBC News

L’appui au NPD a « beaucoup augmenté » en Atlantique – Radio-Canada

Gare au mirage du «bloc canadien», dit Duceppe – Le Devoir 

Catégories : International, Politique
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