Les voitures sans conducteur de Google ont été impliquées dans au moins 11 accidents « mineurs » en six ans . Une statistique que pourrait utiliser Transport Canada pour ne pas donner le feu vert a un ensemble de technologies menant aux autos autonomes.
Pour le moment, le débat est ouvert mondialement : la voiture sans conducteur de Google est-elle plus ou moins sûre que les véhicules classiques.
L’entreprise américaine a provoqué une onde de choc en mai dernier en dévoilant pour la première fois des statistiques sur les accidents de ces véhicules, qui peuvent aujourd’hui dans le cadre d’une entente spéciale aux États-Unis par exemple effectué le trajet Los Angeles – New York.
Cette révélation a été précipitée par le fait que l’agence de presse américaine AP ait révélé quelques jours plus tôt que ses voitures sans conducteur avaient été impliquées dans trois accidents depuis septembre 2014.
Aide-mémoire…
Dans un texte publié sur le réseau social Medium, le directeur du programme Google Car Chris Urmson révélait ainsi que les vingt voitures en circulation ont été impliquées dans 11 accidents de la route depuis leur mise en service il y a six ans. Des accidents « mineurs », précise-t-il, qui ont causé de « petits dommages », mais « pas de blessures ».
Ces voitures ont aussi subi des accrochages, et une collision avec un véhicule qui n’a pas respecté un stop. Sur l’ensemble de ces accidents, huit ont eu lieu en ville.
2,7 millions de kilomètres parcourus
Les statistiques dévoilées par Google sont donc de 6,5 accidents pour 1 million de miles ; un chiffre important, comparé à la moyenne américaine de 2,8 calculée en 2012 par la National Highway Traffic Safety Administration.
Capable, mais pas légale au Canada?
Selon Mike Pina, gestionnaire du programme des communications et de la sensibilisation pour le US Department of Transportation. « Votre voiture va voir des choses que vous ne pouvez pas. Votre voiture vous lancera un avertissement vous informant de ne pas aller dans cette intersection. »
Pour l’instant, dit-il, il n’envisage pas les situations où la technologie va prendre le dessus des commandes de votre voiture.
Rob Shirra, directeur général de la Société de systèmes de transport intelligents du Canada, prévoit pour sa part que toutes les technologies nécessaires pour une voiture de se conduire seront en place dans les cinq ans.
Mais il ne pense pas que ce sera légal pour une voiture de se conduire elle même sans supervision humaine directe à ce moment-là.
Les lois et règlements ne viendront pas aussi vite que l’industrie peut fournir la technologie, a-t-il dit dans une récente interview avec CBC News : « Au Canada, nous sommes loin de ce genre de régime de réglementation. »
Un autre problème est que les compagnies d’assurance n’ont pas encore réfléchi sur qui est responsable si un véhicule automatisé est impliqué dans une collision.
« Ce sont d’énormes problèmes de société, » ajoute Rob Shirra. « Ils ne vont pas se résoudre du jour au lendemain. »
D’autres avantages potentiels qui rendrait l’arrivée de ces voitures souhaitable
Les aînés, les personnes handicapées et d’autres personnes incapables de conduire gagneraient de la mobilité. Les familles auraient moins besoin de posséder un véhicule personnel si tous les véhicules peuvent voyager vide pour ramasser et déposer ces citoyens au moment opportun.
Les villes pourraient exiger moins de places de stationnement, si les voitures peuvent rentrer chez elle après avoir déposé leurs propriétaires.
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