203 000 enfants sont exposés à la fumée dans les véhicules automobile au Québec, selon l'Enquête sur le tabagisme chez les jeunes.

203 000 enfants sont exposés à la fumée dans les véhicules automobile au Québec, selon l'Enquête sur le tabagisme chez les jeunes.
Photo Credit: IS / iStock

Tabagisme: Québec choisit les mauvaises cibles selon la FCEI

Les uns sont très remontés, d’autres sont satisfaits. Bref, le projet de loi n°44 du gouvernement du Québec visant à renforcer la lutte contre le tabagisme ne laisse personne indifférent. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) par exemple y voit des dispositions qui imposent un fardeau excessif aux entreprises concernées.

La Commission de la santé et des services sociaux de l’Assemblée nationale du Québec est actuellement en consultation sur le projet de loi n° 44 destiné à renforcer la lutte contre le tabagisme. Divers groupes ont déjà déposé leur mémoire à la Commission. Certains pour l’appuyer et l’améliorer, d’autres pour le dénoncer.

L’Institut national de santé publique du Québec par exemple estime que le projet de loi 44 constitue « un progrès significatif pour la prévention de l’usage du tabac, sachant que 10 mille Québécois meurent chaque année d’une maladie associée au tabagisme. » L’Institut appuie les mesures proposées dans le projet de loi et en suggère d’autres, comme l’obligation, pour les compagnies de tabac, de présenter leurs produits dans des emballages neutres.

Des paquets de cigarettes
L’Institut national de santé publique du Québec propose l’adoption d’emballages neutres © Radio-Canada

Une loi utile dans le fond

Les directeurs régionaux de la santé publique (DRSP) proposent quant à eux l’interdiction de fumer dans les établissements de santé et de services sociaux, à l’exception des Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Selon les  DRSP, le Québec  compte quelque 1,4 million de fumeurs. Et la moitié de ces fumeurs mourront de maladie reliée au tabagisme actif et passif.

Tout en souscrivant aux objectifs du projet de loi en matière de santé publique, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) se dit toutefois préoccupée par certaines dispositions qui vont peser lourd sur les restaurateurs et autres commerçants indépendants.

François Vincent, directeur des affaires provinciales pour le Québec à la FCEI explique

Écoutez
Fumer sur une terrasse
L’Association des restaurateurs du Québec estime que les propriétaires d’établissement devraient être libres d’offrir à leur clientèle l’option de fumer sur les terrasses ou à 9 mètres des bâtiments © ICI Radio-Canada/Étienne Dumont

Vive opposition des restaurateurs

L’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) a aussi présenté son mémoire à la Commission de la santé et des services sociaux de l’Assemblée nationale. L’ARQ  s’oppose notamment  à l’interdiction de fumer sur les terrasses extérieures, à l’imposition d’un périmètre non-fumeurs de 9 mètres près des portes des bâtiments commerciaux et industriels ainsi qu’à la hausse des amendes en cas d’infraction à la loi.

L’Association des restaurateurs du Québec  estime que les propriétaires d’établissement devraient être libres d’offrir ou non une option à leur clientèle de fumeurs. Les restaurateurs doutent également des bénéfices sur le plan de la santé publique du fait d’obliger les fumeurs à aller sur les trottoirs, au milieu des piétons.

Sur le même sujet:

Fumer sur les terrasses publiques est-il inoffensif?

Des Canadiens moins fumeurs, mais plus obèses

Au tour de la cigarette électronique au Québec de passer à tabac

Les ados fumeurs auraient honte de leur corps

Tabac: comment soutenir des amis qui veulent écraser?

Catégories : Internet, sciences et technologies, Santé, Société
Mots-clés : ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.