La journée internationale de l’homme se célèbre ce jeudi 19 novembre. Le contexte de cette célébration est marqué par la mauvaise perception du congé de paternité dans certaines entreprises du Québec.
C’est en tout cas ce que révèle CROP-CRHA ( Ordre des conseillers en ressources humaines agréés) qui a jeté un regard sur la perception dans les milieux de travail québécois de la prise de congés par les pères, à travers un sondage mené auprès de travailleurs.
Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, Francine Sabourin la directrice du développement professionnel de cet Ordre qui exerce un rôle important dans l’univers professionnel au Québec du fait qu’il participe au maintien de l’équilibre entre la réussite des organisations et le bien-être de ses employés, a tenu à souligner les résultats de ce sondage.
Il en ressort que la mauvaise perception du congé de paternité trouve sa source d’abord chez les hommes eux-mêmes, car la moitié considère que ce congé peut être pour eux une source d’ennuis professionnels. Une tendance qui est appelée à s’inverser puisqu’il y a de plus en plus d’hommes favorables au congé de paternité.
Le sondage pointe aussi la direction de l’entreprise qui perçoit mal la prise d’un congé de paternité. C’est ce qu’affirme 1 travailleur sur 3 alors que pour plus de la moitié des travailleurs, les congés de paternité sont plus encouragés par les collègues que par l’employeur. La raison mentionnée est que les employeurs ne souhaitent pas avoir à gérer l’absence d’un père en congé de paternité, c’est pourquoi ils sont nombreux à encourager la prise du congé parental partageable entre les parents, par la mère.
Madame Sabourin a tenu à mentionner le fait que malgré la mauvaise perception du congé de paternité qui demeure au sein des entreprises et chez certaines personnes, le Québec est loin de faire piètre figure sur le plan national et devrait servir de modèle au Canada et ailleurs dans le monde en ce qui concerne le congé du père.
C’est en effet la seule province du pays où le congé de paternité est prévu par la loi, où les organisations assurent une bonne culture de conciliation travail-vie en offrant entre autres facilités aux pères, des prestations complémentaires à celles du Régime québécois d’assurance parentale.
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