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Pirater une voiture : Mythe ou réalité?

Le FBI vient de lancer un avertissement aux automobilistes sur les dangers de piratage de leur voiture. Le bureau fédéral américain rejoint ainsi des médias qui ont souligné précédemment ces risques. Toutefois, des experts en informatique et de l’industrie automobile nuancent, voire contestent, cette affirmation alarmiste.

Le FBI a mis en garde, dans une annonce récente publiée conjointement avec le ministère du transport américain, les automobilistes des risques de cyberpiratage de leur automobile, de plus en plus connectée. Sans donner la liste des voitures les plus vulnérables, le FBI recommande de:

  1. Installer les mises à jour des logiciels de votre voiture. Ces mises à jour, effectuées chez les concessionnaires autos, comportent souvent des améliorations d’ordre sécuritaire.
  1. S’assurer de la sécurité du contenu (musique par exemple) des accessoires branchés sur les ports USB et OBD. Ce contenu peut être porteur de logiciels malveillants et espions.
  1. Ne pas laisser votre voiture entre les mains de personnes à qui vous ne faites pas confiance ou dans un endroit inconnu. Votre voiture, comme votre ordinateur ou votre téléphone intelligent, renferme des informations personnelles.

Plusieurs médias, dont l’émission 60 minutes et le magazine Wired, ont simulé, avec aplomb et avec l’aide de pirates, le contrôle à distance d’une voiture.

Ce que ces médias ont omis de préciser est que le piratage d’une auto connectée est possible dans des conditions optimales.

Pour que le piratage d’une voiture soit réalisable, il faut que le pirate dispose de plusieurs éléments, notamment un accès physique à l’auto à pirater, et qu’il ait assez de temps (estimé à quelques mois pour un nouveau modèle de voiture) pour détecter les brèches de sécurité dans les logiciels. Des experts dans l’industrie automobile contestent cette « mise en scène » de piratage. Téléguider ou contrôler votre voiture à distance est presque impossible comme  l’explique le magazine scientifique Scientific American.

Des spécialistes en sécurité informatique soutiennent que pirater une voiture n’est pas aussi simple que le laissent entendre ces reportages médiatiques. Une très bonne connaissance à la fois mécanique et informatique du modèle de la voiture est requise.

Parmi les modèles de voitures testés, et où les « pirates » ont contrôlé à distance la vitesse, citons, à titre d’exemple, la Tesla S, la Toyota Prius, le Jeep Cheroke.

Des internautes ont rappelé ironiquement que le même FBI, qui voulait forcer le bras d’Apple pour accéder aux données des utilisateurs de l’iPhone, veille à la sécurité et à l’intégrité des informations personnelles des automobilistes.

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Zoubeir Jazi

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Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
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