Au total, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale versera au moins 2,5 millions $ en prestations d’aide sociale à ces demandeurs d’asile.LA PRESSE CANADIENNE, PAUL CHIASSON

Au total, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale versera au moins 2,5 millions $ en prestations d’aide sociale à ces demandeurs d’asile.LA PRESSE CANADIENNE, PAUL CHIASSON

Des chèques d’aide sociale du Québec versés aux demandeurs d’asile

Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec pourrait verser environ 2,5 millions en prestations d’aide sociale aux demandeurs d’asile, uniquement pour le mois de septembre.

L’opération vise à fournir à environ 4000 demandeurs d’asile, pour la plupart des Haïtiens, un montant de base de 623 $ en plus d’un ajustement au prorata, qui dépend de leur état conjugal et de leur situation familiale. Par exemple, une personne seule aura droit à 14,92 $ de plus.

Des fonctionnaires seront déployés la semaine prochaine au Palais des congrès de Montréal pour remettre aux personnes concernées les chèques qui leur sont destinés. L’opération devrait s’étaler sur trois jours, soit du 30 août au 1er septembre.

Il était plus facile de rassembler ces 4000 personnes dans un même endroit, a dit M. Laboissonnière, qui s’attend à ce que tout se déroule rondement.

Des demandeurs d’asile arrivent au stade olympique de Montréal le 2 août 2017. Photo : Radio-Canada/Martin Thibault
Des demandeurs d’asile arrivent au stade olympique de Montréal le 2 août 2017. Photo : Radio-Canada/Martin Thibault

Un traitement qui n’a rien d’exceptionnel

François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale
François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale © Radio-Canada

Alors qu’une grande opération s’organise au Québec maintenant pour distribuer ces chèques d’aide sociale aux milliers de demandeurs d’asile qui viennent de traverser la frontière, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale insiste pour dire qu’il suit la procédure habituelle et qu’il n’y a rien d’inhabituel dans sa démarche.

Une telle procédure est en vigueur depuis 1996 de dire Simon Laboissonnière, attaché de presse du ministre de l’Emploi François Blais.

Après avoir reçu l’équivalent d’un mois d’aide financière, les demandeurs d’asile seront invités à quitter les sites d’hébergement temporaires et à se trouver un logement permanent.

Permis de travail temporaires aux demandeurs d’asile

Justin Trudeau
Justin Trudeau © CBC

Mercredi, le premier ministre Justin Trudeau disait étudier la possibilité de délivrer des permis de travail temporaires aux demandeurs d’asile, en attendant que leur statut soit déterminé.

« C’est une possibilité qu’on espère pouvoir voir », a dit le premier ministre, lors d’un point de presse qu’il a tenu à l’issue d’une réunion du groupe de travail intergouvernemental sur la migration irrégulière, à Montréal.

« Nous savons que de pouvoir offrir des permis de travail, même temporaires, à des gens pour [qu’ils puissent] développer un peu moins de dépendance sur le système et [sur] le processus de soutien temporaire, ça peut être très positif », a avancé M. Trudeau.

La situation inhabituelle à la frontière est maîtrisée

« On est en train d’augmenter de façon significative le débit pour évaluer ces dossiers-là », a répété Justin Trudeau mercredi.

À son avis, la façon dont les autorités gèrent l’afflux de migrants entrés illégalement à la frontière canado-américaine renforce la confiance qu’ont les Canadiens dans le système, et par le fait même, rend les citoyens plus accueillants pour les migrants.

Pendant ce temps, à Ottawa, l’opposition reproche au gouvernement libéral sa gestion de la crise des demandeurs d’asile à la frontière américaine.

Michelle Rempel
Michelle Rempel © Sean Kilpatrick/Presse canadienne

Réactions au sein des partis politiques dans l’opposition

Les conservateurs accusent Justin Trudeau d’avoir créé une situation intenable pour le système de protection des réfugiés.

La députée Michelle Rempel reproche au premier ministre d’avoir donné de « faux espoirs » aux migrants avec son tweet « irresponsable » publié en janvier, peu de temps après la tentative du président américain Donald Trump d’interdire l’entrée aux États-Unis de ressortissants de pays à majorité musulmane. Justin Trudeau avait alors écrit que le Canada accueillerait ceux qui fuient les persécutions, la terreur et la guerre, peu importe leur religion.

« Le gouvernement libéral doit reconnaître qu’il a créé cette situation de toutes pièces et doit changer son message », a affirmé la députée Michelle Rempel en conférence de presse, mercredi, à Ottawa.

« C’est sa responsabilité », a-t-elle insisté.

De leur côté, les néo-démocrates ont envoyé une lettre au ministre de l’Immigration Ahmed Hussen, lui demandant plus de ressources pour traiter les demandes d’asile. La députée Jenny Kwan est également revenue à la charge en réclamant qu’on retire le statut de pays sûr aux États-Unis.

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Une famille de demandeurs d’asile arrivant des États-Unis traverse la frontière canadienne cet été. - Radio-Canada

Une famille de demandeurs d’asile arrivant des États-Unis traverse la frontière canadienne cet été. – Radio-Canada

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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Catégories : Immigration et Réfugiés, International
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