Photo: Bojan Fatur Getty Images La croissance du transport aérien s’explique par l’essor du tourisme et des livraisons dues au commerce en ligne.

Photo: Bojan Fatur Getty Images La croissance du transport aérien s’explique par l’essor du tourisme et des livraisons dues au commerce en ligne.

Avis de recherche de l’OACI à Montréal pour 620 000 nouveaux pilotes de ligne

Un avis de recherche mondial

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a lancer, en février dernier un avis de recherche afin de faciliter le recrutement de centaines de milliers de pilotes de ligne dans le monde d’ici 2036.

Devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), cette semaine, Fang Liu affirmait que l’aviation civile devait « faire mieux pour attirer et retenir les travailleurs qualifiés dont elle a besoin au cours des prochaines décennies ».

« Et c’est la même histoire pour les prochains contrôleurs aériens, le personnel de maintenance et autres techniciens », relevait la secrétaire générale de l’OACI.

Fang Liu lance son avis de recherche - CORIM

Fang Liu lance son avis de recherche. – CORIM

Le trafic aérien pourrait augmenter de 85 % d’ici 2032

La croissance du transport aérien s’explique notamment par l’essor du tourisme, mais aussi du commerce en ligne dont les livraisons sont aujourd’hui effectuées à 90 % par avion, contre seulement 16 % en 2010.

Quelque 4,1 milliards de personnes voyagent par avion chaque année et un tiers de la marchandise échangée dans le monde l’est par voie aérienne.

Fang Liu estime que d’ici 2036 il faudra au moins 620 000 pilotes pour opérer les appareils commerciaux de 100 places ou plus en circulation dans le monde. « Et 80 % de ces futurs aviateurs seront de nouveaux pilotes qui ne volent pas encore », précise-t-elle.

Ces pilotes sont-ils vraiment indispensables?

Le capitaine Dan Adamus - CBC

Le capitaine Dan Adamus – CBC

Le géant américain Boeing a lancé un programme d’investissements dans la conception de systèmes qui pourraient réduire le nombre de pilotes dans les cabines ou même permettre de se passer complètement de leur présence.

D’autres avionneurs sont aussi en mode observation ou de recherche et développement, notamment la brésilienne Embraer et l’européenne Airbus.

On peut aisément concevoir qu’il y aura économies de main d’œuvre avec l’appareil sans pilote. De plus, les promoteurs de ces appareils affirment qu’ils réduiraient le nombre d’erreurs attribuables à l’humain ou à la fatigue, à une époque où une pénurie de pilotes oblige les petits transporteurs régionaux à annuler des vols.

Selon la banque suisse UBS, l’utilisation à grande échelle d’avion sans pilote représenterait des économies annuelles de 35 milliards de dollars américains dans le monde.

Le président de l’Association canadienne des pilotes de ligne, le capitaine Dan Adamus, rétorque que les pilotes sont irremplaçables pour régler les problèmes qui peuvent survenir même avec les systèmes les plus sophistiqués.

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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