Les 18-34 ans forment un tiers des électeurs au Québec, mais on craint qu’ils ne représentent une proportion beaucoup plus faible de tous ceux qui iront voter au scrutin provincial de l’automne prochain. Vont-ils modifier le cours de l’histoire en raison de leur paresse démocratique?
Radio-Canada
Pour la première fois, ces électeurs de 18 à 34 ans seront aussi nombreux sinon plus que les baby-boomers.
Or, depuis l’élection américaine de 2016, l’absentéisme au bureau de vote devient un sérieux sujet de préoccupation pour ceux qui ont à cœur les principes démocratiques, comme le directeur général des élections du Québec (DGEQ).
Pierre Reid a décidé il y a quelques jours de lancer, notamment sur les réseaux sociaux, une campagne de publicité atypique et tapageuse qui cible les jeunes et futurs nouveaux électeurs. La campagne À ton tour, qui doit durer trois ans, détonne en effet par rapport aux communications habituelles du DGEQ.
« Compte tenu du taux de participation des jeunes, qui est très faible, voire alarmant dans certaines régions, on s’est dit il faut leur parler », lance M. Reid.
ÉcoutezEn comparaison avec les autres électeurs
Dans l’ensemble du Québec, le taux de participation des 18-34 ans atteignait aux dernières élections à peine les 50 %, comparé à 71 % dans l’ensemble de la population québécoise.
Historiquement, les jeunes de 18 à 34 ans ont toujours moins voté. Mais depuis une trentaine d’années, l’écart se creuse de plus en plus.
Des études menées par la Chaire de recherche sur les démocraties et les institutions parlementaires de l’Université Laval ont montré que l’écart entre le taux de participation des jeunes et celui des autres catégories d’âges s’accroît plus rapidement dans les régions que dans les centres urbains.
Ce n’est que depuis 1963 qu’il est permis de voter au Québec dès 18 ans aux élections provinciales. Photo : Radio-Canada
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Maude Rivard, Brigitte Dubé, Alexandre Duval et Isabelle Lévesque de Radio-Canada
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Analyse qualitative de l’abstentionnisme chez les jeunes électeurs québécois – Université Laval
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