Une ruelle verte à Montréal

Une ruelle verte à Montréal

Les ruelles vertes de Montréal : un succès écologique jamais démenti

Inaugurée en 1997, la première ruelle verte de Montréal a depuis fait des émules. Aujourd’hui, la métropole en compte des centaines. Retour sur un phénomène urbain aussi bien écologique qu’esthétique.

Chaque année, plus d’une dizaine de ruelles sont aménagées à Montréal. La ruelle est l’héritage d’un concept importé de l’Angleterre dans la seconde moitié du XIXe siècle, mais devient au fil du temps un lieu typique de certains quartiers ouvriers de la ville comme dans Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont ou le Plateau.

Impulsé dès le début des années 1980 sous l’administration du maire Jean Drapeau avec la mise en place du programme Opération Tournesol, l’arrivée des ruelles vertes ont permis d’améliorer la qualité de vie des citoyens. Abandonné en 1986, le programme aura tout de même permis l’aménagement d’une cinquantaine de ruelles.

Autrefois considérée comme des arrière-cours sombres plus ou moins salubre, les ruelles vertes ont connu un véritable retour au tournant des années 1990. L’engouement reste intact encore aujourd’hui. Cet été rien que sur le Plateau-Mont-Royal, douze nouveaux tronçons verdis – proposés et entretenus par les résidents du quartier –  ont été aménagés.

De plus, onze des dix-neuf arrondissements de la métropole possèdent au moins une ruelle verte mise en place grâce à la mobilisation des habitants. On compte dorénavant un total de 346 ruelles vertes représentant 69 kilomètres sur l’ensemble du territoire de l’île de Montréal.

On l’aura compris. Le projet d’une ruelle verte est avant tout un mouvement volontaire de citoyens qui désirent se réapproprier l’espace de leur ruelle. En y retirant l’asphalte afin de faire pousser plantes, arbres et arbustes, elles génèrent de multiples impacts. En plus d’être un lieu de rencontre et de réduire les bruits environnants, elles diminuent les îlots de chaleur et améliorent la qualité de l’air.

Devenues une réalité incontournable dans le paysage urbain de Montréal, les ruelles vertes attirent les touristes curieux de découvrir le phénomène. Certaines visites se font même en vélo.

Le verdissement des ruelles est davantage un phénomène citoyen qu’une volonté des décideurs.
Le verdissement des ruelles est davantage un phénomène citoyen qu’une volonté des décideurs.

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Catégories : Environnement et vie animale, Société
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