Depuis 2015, la guerre au Yémen a déjà causé la mort de plus de 10 000 personnes, dont 9400 civils. La violence du conflit entre les forces gouvernementales et les rebelles houthis est telle que l’ONU n’hésite plus à décrire la situation comme étant la pire crise humanitaire du monde.
« Alors que le conflit entre dans sa quatrième année, les trois quarts de la population ont besoin d’aide et de protection humanitaires », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.
En plus des hostilités, les Yéménites subissent un déclin économique sans précédent. Des 22 millions de personnes en situation humanitaire urgente, 17,8 millions sont en insécurité alimentaire et 8,4 millions souffrent d’insécurité alimentaire sévère et risquent de mourir de faim.
Le #Yémen🇾🇪 est confronté à la pire crise alimentaire dans le monde, selon le Programme alimentaire mondial @WFP_FR).
Près de 18 millions de personnes ne savent pas d’où viendra leur prochain repas. https://t.co/440Dd5SBqs
— ONU Info (@ONUinfo) 17 octobre 2018
De plus, 16 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Les 5 millions d’enfants, directement menacés par les conséquences de la guerre, sont les premières victimes de ce conflit armé qui oppose la minorité chiite houthie soutenue par l’Iran et les puissances régionales du Golfe dirigées par l’Arabie saoudite.
« Avec près de 18 millions de personnes qui ne savent pas comment obtenir leur prochain repas, alors que plus de 8 millions d’entre elles sont au bord de la famine », a soutenu Hervé Verhoosel, le porte-parole du Programme onusien alimentaire mondial (PAM).
Pendant que les négociations de paix à Genève s’enlisent, le pays se retrouve au bord de la famine, la pire du siècle, toujours selon l’ONU. Le Comité des Nations unies sur les droits de l’enfant (CRC) a exhorté l’Arabie saoudite de mettre fin aux frappes aériennes contre les civils au Yémen et de poursuivre en justice les responsables de ces attaques.
Pour Philippe Bolopion, directeur adjoint de l’organisation Human Rights Watch, cette guerre massacre la population civile yéménite.
« Les trois quarts de la population sont sous assistance humanitaire. C’est la communauté internationale qui paye dans une large mesure le prix de cette guerre », a-t-il souligné en entrevue à l’émission 24/60.
Avec Radio-Canada et l’ONU
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