Alors que la compagnie Facebook vient de lancer un nouvel outil afin de restreindre et limiter le harcèlement en ligne, une étude démontre que 25 % des femmes âgées de 16 à 25 ans sont toujours victimes d’intimidation sur les réseaux sociaux.
Selon une étude menée dans 10 pays par une grande marque de cosmétique, un quart des jeunes femmes de 16 à 25 ans ont été victimes de cyberharcèlement lié à leur physique. Les chiffres rappellent qu’une femme sur quatre sur la planète est concernée par le cyberharcèlement. En conséquence, plus de 70 % des personnes harcelées ont envisagé de changer leur apparence.
Les hommes aussi ne sont pas épargnés puisque 20 % d’entre eux sont touchés par le phénomène aux États-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni. Au Québec, un journaliste d’une chaîne de télévision a d’ailleurs récemment révélé le contenu d’une lettre anonyme dans laquelle sont inscrits des reproches quant à son allure.
Ah les gens ! Ce n’est pas le commentaire qui m’insulte… c’est le fait que tu n’as pas le courage de signer la note. Ça m’aurait pourtant fait tellement plaisir de t’appeler pour t’expliquer.
Oui, parfois, l’élargissement s’explique. pic.twitter.com/U5PYlirttT
— François Cormier (@fcormierTVA) 29 octobre 2018
Pour éviter les insultes ou les attaques, près de 115 millions de photos sont supprimées chaque année à cause du cyberharcèlement. Et 39 % des personnes sondées ont finalement arrêté de partager des images sur le web.
Un rapport de Statistique Canada rendu public en juin 2018 révélait déjà que 2,5 millions de personnes au pays ont déclaré avoir été visées par le cyberharcèlement au cours des cinq dernières années.
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