Photo en plein air d’une jeune fille en train de vapoter, assise sur l’herbe dans le parc, avec son ordinateur portable. Crédit: Istock

Dépendance des jeunes aux cigarettes électroniques : les Canadiens exigent des solutions immédiates du fédéral

Ils sont nombreux à appuyer l’idée d’un encadrement plus serré de la part du gouvernement. C’est ce que démontre un sondage Léger.

Stratégie contre la publicité excessive

Si les jeunes Canadiens démontrent ces derniers temps une forte propension à vapoter, c’est en raison de l’influence de la publicité massive, qui fait la promotion de plusieurs variétés de cigarettes électroniques. Le fait qu’elles soient présentées dans des emballages attrayants et que leurs saveurs soient variées (mentholées, fruitées, etc.) constitue d’autres motifs d’attraction.

La situation au Canada est tout aussi préoccupante qu’aux États-Unis, où les principaux responsables de la Food and Drog Administration (FDA) ont qualifié le phénomène de véritable « épidémie ».

Plusieurs études montrent pourtant que le vapotage n’est pas sans dangers pour la santé. Par ailleurs, les scientifiques soutiennent qu’il accroît le risque de tabagisme de près de 400 %.

Selon le sondage de la firme Léger, 7 Canadiens sur 10 (69 %) souhaitent que le gouvernement agisse au plus vite pour réduire ou éradiquer cette dépendance des jeunes aux produits de vapotage.

Ils sont encore plus nombreux, 8 sur 10, à demander une interdiction totale de la publicité de ces produits aussi bien à la télévision que sur Internet.

« 86 % des Canadiens conviennent que les mêmes restrictions en matière de publicité que les produits de tabac devraient s’appliquer aux produits de vapotage, y compris 77 % des fumeurs », a observé Michael Perley, directeur général de l’Ontario Campaign for Action on Tobacco, dans le communiqué de presse.

Échantillons de publicités ayant vu le jour après la légalisation de la cigarette électronique. (Groupe CNW/Coalition québécoise pour le contrôle du tabac)

Aller au-delà des consultations réglementaires

Les responsables fédéraux ont récemment fait savoir que cette situation était suffisamment préoccupante pour lancer des consultations afin de définir la meilleure façon d’intervenir.

La ministre de la Santé Ginette Petitpas-Taylor avait alors annoncé le lancement de deux consultations réglementaires pour encadrer la publicité des produits du vapotage et pour réglementer les attributs, saveurs, présentations, teneurs en nicotine, etc.

C’est une volonté louable, mais qui est loin de porter ses fruits dans l’immédiat, clament des groupes de santé, qui y voit une démarche trop longue, alors que le problème nécessite une solution immédiate et ponctuelle.

Par ailleurs, l’adoption du projet de loi S-5, il y a un an, n’est pas de nature à favoriser la lutte contre la dépendance des jeunes aux produits du vapotage. Cette loi serait venue en quelque sorte démocratiser l’accès des compagnies aux publicités à la télévision, sur Internet et sur les panneaux d’affichage extérieur, ce qui rend populaires ces produits auprès des jeunes.

Il faut donc prendre d’autres actions plus contraignantes, car le problème risque de s’étendre aux plus jeunes enfants. Les produits sont désormais vendus partout, sur Internet, dans les bars, etc. Et il n’est pas rare que certains fassent appel à des réseaux de distribution illégaux pour pouvoir les obtenir.

Avec des informations de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac

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