Pascal Gervais, Fernando Balthazard, et Stéphan Ruffo adorent déguster un bon alcool. De retour d’un voyage à New York où ils sont tombé sous le charme d’un alcool produit par une micro distillerie, ils se sont lancés dans l’aventure de créer leur propre distillerie de poche. Aux trois comparses – car nous disions quatre au début – s’est joint Robert Paradis, le quatrième partenaire.

Une micro distillerie produit des spiritueux en petites quantités et les goûts des produits obtenus ne sont pas standardisés. Après avoir erré avec succès dans les méandres administratifs auprès des différentes instances gouvernementales – santé, industrie etc – les distillateurs subversifs ont reçu l’autorisation de lancer la production. Après avoir suivi des cours en distillerie à New York et en Californie, ils ont affiné leurs connaissances et la recette de leur premier produit subversif.
Et l’alambic?
« Nous l’avons trouvé en Allemagne » dit Stéphan Ruffo. « Un véritable produit artisanal qui est aussi beau qu’il fonctionne bien. »
Et cette recette?
Voici que poindra sous peu sur les tablettes de la Société des Alcools du Québec (et ailleurs également) le « Piger Henricus », (prononcez le g dur) un gin artisanal … parfumé au panais!

Et ça goûte?
Au verre avec un ou deux glaçons, le Piger Henricus offre des arômes bien identifiables, notamment de baies de genièvre et de racine d’angélique. « À tout ça, le panais, qui n’est pas cuit, on l’ajoute après la distillation et on laisse macérer durant 72 heures. Le panais donc ajoute un goût sucré, subtil, fin et qui reste en bouche. C’est très agréable » ajoute Stéphan Ruffo dans un sourire.
Le Piger Henricus, Henri le paresseux – du nom du fourneau que les alchimistes se servaient au Moyen Âge en quête de la pierre philosophale – est un gin lentement distillé en petits lots dans un alambic de 350 litres. Il est fait de botaniques traditionnelles qui construisent les dry gins classiques comme: la baie de genièvre, la coriandre, la racine d’angélique et l’écorce de citron.
Démocratiser la micro distillerie
Les quatre comparses soulignent que les micro distilleries étaient très présente au Canada il y a 200 ans. Elles ont peu à peu fermé leurs portes en raison de la Prohibition du début du XXe siècle aux États-Unis et de l’arrivée des monopoles.
Qu’à cela ne tienne, ils décident de lancer un site Internet pour tous artisans distillateurs dans l’âme et épicuriens du goût afin de les aider à peaufiner leur demandes auprès du gouvernement, à développer des recettes, à partager une passion.
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