Des quantités ahurissantes d’armes chimiques au fond des océans

Terrance Long de l’île du Cap Breton en Nouvelle-Écosse au Canada atlantique présidera une rencontre internationale à La Haye aux Pays Bas portant sur le problème grandissant de l’insécurité des sites de dépôts sous-marins d’armements chimiques.  Monsieur Long a passé 16 ans de sa carrière au sein des Forces canadiennes où il était affecté à l’entreposage et à l’élimination sécuritaire de bombes et autres armements. Selon Terrence Long, l’ensemble des gouvernements des états de la planète devraient prendre conscience du problème : il y a à ce jour des milliers d’armes chimiques dans des sites de dépôt et d’enfouissement au fond des océans et même dans de nombreux lacs.

Bien que le « niveau de conscience » soit de plus en plus présent en Europe, le Canada est toujours à la traîne, les autorités du pays n’ayant pas encore pris conscience du problème potentiel.

Jusque dans les années 70, des navires appareillaient du Canada, des États-Unis, de Grande-Bretagne chargés d’arsenal dont les états voulaient disposer. On se contentait de carrément jeter la cargaison par-dessus bord. Le procédé se reproduisait en Europe et, dès la fin de la Seconde Grande Guerre, les nations européennes ont jetés des armes chimiques dans de nombreux lacs du continent. Le procédé s’est aussi déroulé dans la Mer Noire et dans la Baltique. Pendant des décennies, des cargos ont jeté par-dessus bord des engins militaires n’ayant pas explosé. On retrouverait aujourd’hui près de 3 000 de ces sites le long de la côte de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Écosse et certains d’entre eux seraient excessivement près des côtes.

Terrance Long affirme qu’on y retrouve tout un Éventail d’armes et de bombes, allant des mines anti-personnel aux contenants de gaz moutarde, qui seraient, selon lui, des bombes à retardement écologiques. Il milite pour que les nations de la Terre lancent des campagnes de nettoyage de ces sites, ce qui serait un stimulus à plusieurs économies locales.