L’industrie de la chasse commerciale du phoque au Canada espère être en mesure de renverser la décision de l’Union Européenne d’interdire la commercialisation des produits du phoque, reste que plusieurs intervenants de l’industrie de la fourrure de phoque doutent grandement qu’il reste un quelconque marché européen pour tout produit du phoque.
Jeudi, la Cour générale de l’Union européenne doit émettre une décision suite à une contestation concertée de plusieurs groupes dont des Inuit canadiens, des associations de chasseurs de phoque et de l’Institut de la fourrure du Canada.
Gil Thériault, coordonne les débouchés pour les produits du phoque pour l’Institut de la fourrure du Canada. Il affirme que les interdictions émises par les différents parlements européens étaient de nature bien plus politique que basés sur les arguments rationnels. « Nous avons de fortes chances de remporté cette décision.» Ajoute-t-il. « Parce que normalement, des juges ne se penchent que sur des aspects légaux d’une question et, selon nous, tous ces vecteurs sont en notre faveur. »
Par contre, même si les juges décident en faveurs des opposants à l’interdiction de commercialisation des produits du phoque, il semble bien peu probable qu’un marché renaisse en Europe.
Malcolm Scott, dont la compagnie fabrique des sporran depuis 85 ans, affirme que ses affaires ont été dévastées par l’interdiction européenne. Le sporran est cette pochette portée sur le devant du kilt en Écosse. Depuis toujours il est fabriqué en peau et fourrure de phoque. Selon lui, même s’il y a levée de l’interdiction il y a bien peu de chances que la demande revienne. Il croit fermement que les Européens maintiendront leur décision uniquement pour des raisons politiques, même si cela implique des pénalités.
Enfin, selon Gil Thériault de l’Institut de la fourrure du Canada,même si son groupe ne peut offrir ses produits en Europe, l’industrie ne capitulera pas et pourra développer de nouveaux marchés. Il croit que la demande pour les produits du phoque existe.
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