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Chute spectaculaire des exportations canadiennes de déchets en Chine

Des compagnies de recyclage de la ville canadienne de Vancouver sur la côte Pacifique se retrouvent avec de grandes quantités de matériaux recyclables qui s’accumulent dans leurs entrepôts puisque la Chine vient d’imposer une nouvelle barrière verte aux déchets étrangers et se fait plus sélective.

Avec la mise en place de cette barrière verte, la Chine impose un contrôle plus rigoureux des matières recyclables, notamment du plastique, qu’elle achète de l’étranger.

Selon Leonard Shaw, porte-parole de l’Association canadienne de l’industrie du recyclage, cette nouvelle politique chinoise semble être une conséquence directe du ralentissement de l’économie chinoise et des préoccupations grandissantes de la population chinoise pour les questions environnementales.

La nouvelle barrière verte chinoise entraine des coûts supplémentaires pour le tri des déchets dans les usines de tri de la côte ouest du Canada.
La nouvelle barrière verte chinoise entraine des coûts supplémentaires pour le tri des déchets dans les usines de tri de la côte ouest du Canada. © Samuel Danzon-Chambaud

La nouvelle politique chinoise cause plusieurs problèmes au Canada

Plusieurs compagnies locales canadiennes sur la côte ouest doivent composer avec ce ralentissement spectaculaire de l’exportation de leurs produits recyclables vers la Chine.

Nicole Stefenelli, présidente de l’entreprise canadienne Urban Impact, souligne que le temps passé à l’inspection des matériaux à son usine de New Westminster a augmenté énormément, car la Chine est plus vigilante et stricte par rapport à ce qu’elle est prête à importer du Canada. Urban Impact a notamment dû embaucher plus de travailleurs pour vérifier la propreté des matériaux avant de les envoyer en Chine.

Jason Kemp, qui dirige la compagnie Westcoast Plastic dans la province de la Colombie-Britannique, explique que sa compagnie a dû investir beaucoup plus d’argent en main d’oeuvre récemment dans la séparation des matières recyclables.

Si les matériaux sont sales ou contiennent des résidus de nourriture ou du verre, le chargement dans son ensemble est renvoyé à l’expéditeur, à ses frais.

Selon M. Kemps, une des solutions pour éviter l’accumulation des matières recyclables au Canada serait de se tourner vers les marchés intérieurs nord-américains et d’autres pays émergents. Sa compagnie, dit-il, est passée de 60 chargements par mois vers la Chine, à seulement 8 chargements.

Catégories : Économie, Environnement et vie animale, International, Politique, Société
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