Un caribou de l'île Southampton au Nunavut

Un caribou de l'île Southampton au Nunavut

Nunavut – Recomptage de la population de caribous sur l’île Southampton

Un comptage de la population de caribous sur l’île Southampton au Nunavut démarre ces jours-ci. C’est la troisième année consécutive que des agents du gouvernement territorial, des biologistes et des chasseurs se lancent dans cette opération. On s’interroge sur l’immédiat de cette population de cervidés nordiques car le nombre de bêtes a chuté dramatiquement en quelques années à peine. En 2011, on ne dénombrait que 7500 têtes alors qu’il y avait près de 30 000 caribous à la fin des années ’90.

L’an dernier, lors du comptage de la population de caribous de l’île Southampton, on avait dénombré de 5 000 à 6 000 bêtes. Les chasseurs de l’île se sont entendus avec les autorités gouvernementales pour limiter leurs prises à 1 000 têtes.

Noah Kadluk, président de l’association des chasseurs et trappeurs de Coral Harbour (Coral Harbour Hunters and Trappers Organization), souligne que cette décision de réduire les prises a été très difficile à prendre pour plusieurs de ses membres. « Évidemment, ils n’ont pas aimé. Mais nous ne sommes pas toujours d’accord quand il s’agit du gibier et de la vie sauvage.  Reste que les gens doivent comprendre que nous vivons sur une île et nous devons gérer notre cheptel de caribous si nous voulons garder cette ressource présente sur l’île.»

Déjà par le passé, les caribous avaient disparu de l’île Southampton. Au cours des années ’50, le troupeau de l’île a été chassé jusqu’à extinction. Plus tard, des caribous ont été importés de l’île Coats tout près dans une tentative, réussie, de réimplanté l’espèce. On ne sait pas encore ce qui cause le déclin observe ces années-ci de la population de caribous de l’île Southampton. Les biologistes qui les ont étudiés affirment que le troupeau a été frappé de plein fouet par une maladie  appelée « brucellose ».

Chaque inventaire de la population de caribous sur l’île Southampton se fait par la voie des airs et coûte au bas mot 100 000 $. Mais, malgré les coûts, biologistes et agents du gouvernement du Nunavut affirment que l’information ainsi recueillie est essentielle pour la saine gestion du troupeau. Les vols de reconnaissance et de prises de données devraient être complétés d’ici une à deux semaines. Le gouvernement territorial espère avoir les données en main d’ici le 1er juillet alors que seront décidés les quotas de chasse de cette année.

Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
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