Il y a longtemps que les Montréalais dans la province du Québec n’avaient pas lu à la une de leurs journaux une nouvelle aussi positive quant à la place de la langue française dans leur ville. Le quotidien La Presse par exemple titrait : « Le français gagne du terrain, la politique sur l’immigration commence à porter ses fruits ».
Montréal redevient francophone! C’est l’une des conclusions d’une vaste enquête nationale publiée mercredi par notre agence nationale de la statistique et dont la principale conclusion est qu’un citoyen sur cinq au Canada est maintenant né à l’étranger. Or, la ville de Montréal est après celle de Toronto, la principale destination des nouveaux arrivants au Canada. Le « problème », comme le souligne beaucoup de Montréalais, c’est que tous ces nouveaux arrivants ne s’expriment pas forcément en français à leur arrivée ou même plusieurs mois après leur arrivée.
Résultats de l’enquête de Statistique Canada pour la région de Montréal
Dans sa précédente grande enquête il y a cinq ans l’agence canadienne de la statistique révélait que près de 19 % des nouveaux arrivants à Montréal ne s’exprimaient qu’en anglais. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 15 % du total à ne s’exprimer qu’en anglais. C’est toute une victoire dans la mesure où l’apprentissage du français a quant à lui grimpé de 4 points de pourcentage durant la même période. Près de 4 nouveaux arrivants sur 10 choisissent maintenant d’apprendre le français dès leur arrivée à Montréal.
Cette remontée du français serait liée à la nouvelle approche du gouvernement québécois qui a décidé d’accorder une bienvenue préférentielle aux arrivants du Maghreb qui parle le français ou aux candidats à l’immigration de l’Amérique latine. Ces derniers apprennent plus facilement le français que d’autres catégories d’immigrants. Aussi, Haïti a fini par détrôner l’Italie comme lieu principal de naissance des nouveaux arrivants montréalais.
Un reportage de Stéphane Parent. Écoutez

Le saviez-vous?
- Près de 10 millions de Canadiens sur un total de presque 35 millions peuvent parler le français.
- En 2011, près de 10 millions de Canadiens déclaraient pouvoir soutenir une conversation en français, comparativement à moins de 9,6 millions en 2006.
- En revanche, bien que le nombre de personnes déclarant avoir le français comme langue maternelle se soit accru de près de 328 000 entre 2006 et 2011, la proportion que représente cette population au sein de l’ensemble de la population canadienne a diminué légèrement, passant de 22,3 % à 22,0 %7.
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