Près d’un tiers des ménages canadiens n’arrivent à épargner quel que montant que ce soit après avoir payé les dépenses de la vie courant, hypothèque ou loyer, chauffage, électricité, alimentation, etc.
L’étude de l’Association canadienne des comptables généraux accrédités souligne qu’en grande majorité, ces ménages sont composés de personnes dans la force de l’âge, qui ont des emplois stables et que leurs revenus varient grandement.
Selon le comptable Roch Lefebvre, co-auteur de l’étude « l’impression générale dégagée de notre enquête auprès de ces gens est que leurs revenus n’arrivent pas à garder le pas avec l’augmentation du coût de la vie.»
Dettes des consommateurs
Selon Monsieur Lefebvre, les dettes de consommation telles que l’utilisation de l’équité de la maison comme marge de crédit sont des freins majeurs à l’épargne. « Le profil de consommation qui a émergé au cours de la dernière décennie est en train de faire des ravages dans la capacité des gens à épargner. Les taux d’intérêt très bas, jumelés aux habitudes d’emprunt et du crédit facile, les consommateurs achètent des maisons, des voitures au-dessus de leur capacité normale de payer. »
Pendant ce temps, l’étude souligne que les deux tiers des ménages canadiens qui n’ont aucune accumulation de richesse – soit un actif plus ou moins égal au passif – ne s’attendent pas à ce que leur situation ne s’améliore au cours des trois prochaines années. De plus, 70% des ménages canadiens avouent avoir accumulé des dettes.
Par contre, Roch Lefebvre met en garde sur le fait que les résultats de l’étude font plutôt état d’une « perception » de santé financière que d’une évaluation objective de leur richesse. « Ils ont peut-être épargné 100$, ils ont peut-être épargné 100 000$ » dit Monsieur Lefebvre, vice-président recherché et standards de l’Association canadienne des comptables généraux accrédités.
On revient aux recommandations de base: payer son hypothèque le plus rapidement possible. Mais, on note dans l’étude que seulement 10% des Canadiens ont refinancé leur hypothèque pour la payer plus rapidement. « Nous sommes dans une période idéale pour le faire avec ces taux d’intérêt très bas. Mais les gens préfèrent vivre la belle vie immédiatement au lieu de se contraindre à un sacrifice afin de se dégager des dettes pendant que c’est le temps. »
Moins d’épargnants
L’épargne moyenne canadienne a plongé à 3,8% du revenu du ménage en 2012 alors qu’elle était de près de 20% au début des années 80. La richesse accumulée d’un Canadien adulte moyen n’est que de 6 600$ en 2012, à peine 2,7% plus élevé qu’au début de 2008. On a aussi noté dans ce rapport que seulement trois ménages canadiens sur 10 croient que l’accumulation de richesse soit un but personnel important; 50% croient qu’il s’agit là d’u but personnel plus pou moins important.
L’enquête a été réalisée en ligne du 14 au 21 septembre 2012 auprès de 1 805 Canadien de 25 ans et plus.
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