Le Sommet du G8 s’est amorcé aujourd’hui lundi en Irlande du Nord sur fond de conjoncture économique précaire pour de nombreux pays, avec en toile de fond la Syrie, les paradis fiscaux et le commerce mondial. Les grands enjeux économiques, ceux qui touchent directement les commettants de ces chefs d’État, créent un climat de morosité qui plane sur le sommet. Est-ce que le G8 reviendra enfin cette fois-ci à sa fonction première, la coordination des politiques économiques des nations présentes?
Permettons-nous d’en douter affirme le professeur Philippe Faucher du département de Science politique à l’Université de Montréal. Dans un texte intitulé « Le sommet du repentir » qui paraît ce lundi 17 juin dans le quotidien La Presse de Montréal, Monsieur Faucher souligne la faiblesse de la croissance de l’ensemble du G8 et même négative de la zone euro. « Faute de moyens, dit-il, les dirigeants adresseront à leurs électeurs un message d’optimisme. Les marchés sont stabilisés … la réforme est imminente ».
Mais, la grogne de la population est très palpable. Chômage, avenir des secteurs manufacturiers et autres mauvaises conditions rendent les gouvernements plutôt fragiles, vulnérables à un coup de gueule dans l’isoloir ou, pire, à une crise sociale.
D’où le titre « Le sommet du repentir ».
Bien évidemment, les pays occidentaux du G8, États-Unis en tête, vont tenter d’arracher des concessions sur la Syrie au président russe Vladimir Poutine qui soutient toujours contre vents et marées le régime de Damas.
Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a déclaré hier, à la veille de l’ouverture du sommet : « Ne soyons pas dupes. Ceci est un G7 plus un. À moins qu’il (Poutine) ne change radicalement de position, nous n’aurons pas de position commune avec lui au G8 ».
Philippe Faucher, professeur au Département de Science politique et chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM) partage ses réflexions sur ce sommet du repentir au micro de Raymond DesmarteauÉcoutez
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