Près de 100 ans après la disparition d’un marin lors d’une expédition en Arctique, une équipe de chercheurs scientifiques se lance sur ses traces et espère résoudre le mystère entourant sa disparition.
Le capitaine Peter Bernard de l’Île-du-Prince-Édouard faisait partie d’un groupe d’u peu plus d’une vingtaine de personnes, chercheurs et équipage, qui ont appareillé vers l’Arctique à bord du Karluk, dans le cadre d’une expédition de cartographie des zones non encore explorées du toit du monde qui s’est déroulée de 1913 à 1918.
Comme c’était le cas lors de ces premières expéditions vers le haut Arctique, le Karluk n’était absolument pas de taille à affronter les conditions extrêmes du Pôle nord. L’expédition, condamnée à l’avance, a vu périr plus de la moitié de ses membres, dont le capitaine Bernard en 1917.
Le chercheur scientifique et historien d’Ottawa David Gray a monté une équipe multidisciplinaire afin de lancer une « expédition hommage du centenaire » qui espère retracer un peu de la réalité de l’expédition et, idéalement, essayer d’en savoir plus sur comment le capitaine Bernard est mort.
Documentation incomplète
« À ce jour le site n’a jamais été complètement documenté. Il y a beaucoup d’artefacts au sol, des restes du navire etc. De plus, en raison de l’action des vagues, des marées et du manque de glace, tout ça est en train de disparaître, » souligne David Gray.
L’équipe du professeur Gray veut trouver des indices, des réponses à ce qui est arrivé à cet homme originaire de Nail Pond sur l’Île-du-Prince-Édouard et il y a une forte effervescence au sein du groupe à refaire la route de la toute première expédition arctique canadienne d’il y a 100 ans. « Cette expédition, il y a 100 ans, a jeté les bases de tout ce que nous savons aujourd’hui au sujet de l’Arctique, qu’il s’agisse d’histoire naturelle ou humaine. Peter Bernard était au cœur même de cette première expédition, » ajoute David Gray.
Depuis quatre ans, Madame Beulah Costain se penche sur le mystère de la disparition du capitaine Bernard et sur la survie de son neveu et membre de l’expédition, Joseph Bernard. Madame Costain aimerait que l’histoire de l’île soit plus connue. « On connait tous le capitaine Cook, Christophe Colomb, Jacques Cartier. Il est temps que les noms de Peter et de Joseph Bernard fassent partie de notre histoire connue, » ajoute-t-elle.
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