Des sites web de financement populaire (croudfunding) tels Kickstarter sont aujourd’hui des avenues de choix pour les artistes ou encore des entrepreneurs en quête d’investisseurs dans leur projet, mais des Canadiens qui se sont impliqués dans une compagnie américaine via Kickstarter affirment qu’on leur a menti et qu’ils y ont perdu de l’argent.
Kickstarter, une société Internet basée à New York a réussi à faire démarrer un système unique de culture hydroponique appelé Windowfarms (trad. : une ferme à votre fenêtre) qui est devenu à ce jour l’un de ses projets les plus populaires.

Plus de 1 500 personnes partout sur la planète ont fait l’achat en ligne d’une unité de Windowfarms, apportant ainsi plus de 250 000$ en fonds de démarrage à l’entreprise fabricante. L’automne dernier, les clients américains ont commencé à recevoir leur « fermette pour fenêtre » mais, les clients ailleurs dans le monde attendent encore.
Shannon Fraser, gérante du magasin de matériel artisanal Urchin Art Supply à Saint-John’s la capitale de Terr-Neuve-et-Labrador a versé 300$ à Windowfarms. À ce jour elle n’a rien reçu. Pire, la compagnie ne répond plus à ses appels et courriels depuis janvier dernier.
« Un commentaire sur le web qu’on peut lire au sujet de Windowfarms est qu’il est très difficile de faire choquer un Canadien. Mais là, nous sommes vraiment en colère. Bien que nous e soyons qu’une poignée d’investisseurs ici au Canada dans Windowfarms, leur attitude en dit beaucoup sur le code d’éthique de la compagnie et du site web, » dit-elle.
Plaintes sans réponses auprès de Kickstarter
Kickstarter reconnaît avoir aidé à lancé des projets tels des gadgets de haute technologie, un film primé aux Oscars à Hollywood et même des causes à portée sociale.
Par contre, on insiste sur le fait qu’ils ne sont qu’une plateforme pour les projets en démarrage (start-up). Kikstarter affirme ne pas pouvoir être tenue responsable si les entreprises qui utilisent sa plateforme web ne respectent pas leurs promesses.
Britta Riley, l’artiste américaine de Brooklyn qi est à l’origine de Windowfarms est aujourd’hui une conférencière à succès.
Dans une réponse écrite, Madame Riley reconnaît qu’il y a 153 Canadiens qui n’ont pas encore reçu leur appareil. Elle ajoute : «Ça me garde éveillée la nuit, je fais ce que je peux pour compléter adéquatement les transactions mais, je ne sais pas quand cela se fera. »
Des Canadiens de Vancouver aussi lésés
Vanessa Lowe de Vancouver en Colombie-Britannique ajoute de son côté qu’elle observe la popularité grandissante de Britta Riley tout en constatant que sa Windowfarm n’est jamais arrivée et que ses 300$ sont à ce jour perdus.« Je suis vraiment chiquée de voir qu’elle a utilisé Windowfarms et Kickstarter pour lancer sa carrière sans reconnaître qu’elle l’a fait sur le dos de plusieurs personnes qui ont crû en son projet. »
Il y a 153 petits investisseurs canadiens qui sont laissés gros Jean comme devant dans le projet Windowfarms. Combien y en a-t-il encore ailleurs à l’extérieur des États-Unis?
Poser la question c’est presque y répondre.
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