La personne handicapée, une personne à part entière dans la société

La personne handicapée, une personne à part entière dans la société
Photo Credit: IS / iStock

Maryline Turcot – « On en souffre pas d’un handicap, on vit avec et ça finit là! »

Maryline Trucot a 22 ans. À cet âge où l’an a plus d’avenir que le souvenir, cette demoiselle à la vois toute jeune et au sourire taquin vit sa vie dans un fauteuil roulant depuis presque toujours.

 Libre et sauvage
Libre et sauvage © Gracieuseté

Et ne lui  parlez pas de « souffrir » d’un handicap. « Je ne souffre pas, c’est ma vie, je vie avec, C’est tout.»

Maryline croit en ses rêves et fait tout ce qu’elle peut pour les réaliser. Elle revient de voyage, elle est allée à Cuba avec des amis « et mes deux chaises au cas où. »

Elle a monté un OSBL qui se nomme «Libre et sauvage », une petite boîte de conception de logos pour t-shirt qui présente aussi des parades de modes où certains mannequins sont et d’autre non.

 

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La Semaine québécoise des personnes handicapées se déroule du 1er au 7 juin de chaque année. Elle a pour objectif de sensibiliser l’ensemble de la population québécoise à l’importance du respect des différences dans la société, en faisant connaître les réalités vécues par les personnes handicapées, afin de favoriser leur intégration scolaire, professionnelle et sociale.

Quand Maryline a vu la bannière et le thème de cette année, elle a eu cette réaction :

C’est vrai, c’était notre semaine à nous chers handicapés de ce monde. Super belle affiche représentative : inaccessible et infantilisante.

Voici la mienne

On prône l’inclusion sociale et tout le beau discours qui vient avec, mais on sait tous que c’est bien plus simple de mettre tout ce beau petit monde-là ensemble dans des beaux programmes « adaptés à leurs besoins ». Connais-tu vraiment mes « besoins » institution?

Le jour où, toi, société, tu comprendras que je veux juste être spontanée (j’ai 22 ans, pas 70… je suis hyperactive). Je veux être libre d’aller où je veux quand je veux en prenant tes autobus, ton métro. Je veux aller prendre un coup dans le bar à côté de chez nous (où celui à côté de chez lui) sans planifier chaque maudits détails insignifiants. Je veux m’exprimer et avoir des opinions sans avoir l’air cute, mais intelligente et éveillée parce que des fois, ça m’arrive. Je veux travailler et te redonner (laisse-moi choisir une job qui m’intéresse, l’originalité ce n’est pas ton fort et le travail de bureau, ça m’ennuie pour mourir. (Je ne veux pas être pompière, je suis rêveuse, mais pas conne).

L’image que tu te fais de moi est dépassée et le jour où tu comprendras que nous ne sommes pas une œuvre charitable, mais bien des personnes « à part entière » (juste pour ploguer le slogan) avec des rêves, des ambitions et des désirs, on reparlera d’inclusion sociale. Loin de moi le désir d’avoir de ta pitié, je veux ton respect.

À l’année prochaine semaine de sensibilisation!

Oh et « by the way » on ne SOUFFRE pas d’un handicap. On vit avec et ça fini là.

 Maryline Turcot
Maryline Turcot © Gracieuseté

Maryline Turcot est l’invitée au micro de Raymond DesmarteauÉcoutez

Catégories : Santé, Société
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