Le Canada fasciné par la mystérieuse disparition de 128 marins en 1845
Les recherches pour retrouver les épaves des deux navires de l’expédition de Sir John Franklin dans l’Arctique reprennent en ce moment dans le nord du Canada.
Le H.M.S. Erebus et le H.M.S. Terror ont été engloutis par les glaces alors que les membres de cette expédition de marins britanniques tentaient de trouver un passage du Nord-Ouest à travers l’océan Arctique en 1845.
Un groupe de chercheurs profite des clémentes températures de la fin de l’été et passera en tout six semaines à effectuer des fouilles sous-marines en utilisant de l’équipement à la fine pointe de la technologie, dont des sonars militaires et des véhicules téléguidés.
Une cinquième tentative
Cette mission dirigée par Parcs Canada est la cinquième tentative du gouvernement canadien pour retrouver les célèbres bateaux de l’expédition Franklin.
Parmi les autres partenaires impliqués dans ces recherches figurent la Marine royale canadienne, l’Arctic Research Foundation, la Garde côtière canadienne, l’Agence spatiale canadienne et le gouvernement du Nunavut.
En plus de chercher les épaves, les scientifiques exploreront également les eaux arctiques canadiennes, encore largement inconnues. L’équipe a déjà cartographié 800 kilomètres carrés lors de précédentes expéditions.
Documentaire sur l’expédition Franklin (en anglais)
Un peu d’histoire…
- L’expédition Franklin était une expédition polaire et maritime britannique destinée à réaliser la première traversée du passage du Nord-Ouest et à explorer l’Arctique. Commandée par le capitaine John Franklin, elle quitte l’Angleterre en 1845.
- Franklin est un officier de la Royal Navy et un explorateur reconnu, ayant participé déjà à trois expéditions en Arctique.
- À 59 ans, cette expédition doit être sa dernière, mais l’ensemble de l’expédition, Franklin et ses 128 hommes meurent après que leurs navires furent bloqués dans les glaces dans le détroit de Victoria, près de l’île du Roi-Guillaume dans l’archipel arctique canadien.
- Dans les années 1980, une équipe de scientifiques dirigée par Owen Beattie, un professeur d’anthropologie à l’Université de l’Alberta, commence une série d’études scientifiques des tombes, des organes et d’autres preuves matérielles laissées par les membres de l’équipage de Franklin sur l’île Beechey et l’île du Roi-Guillaume. Avec l’avancée de la science, ils en concluent que les membres de l’équipage dont les tombes sont retrouvées sur l’île Beechey sont probablement morts de pneumonie, de la tuberculose et que cela a peut-être été aggravé à cause d’une intoxication par le plomb de boîtes de conserve. Des marques sur les os trouvés montrent des signes de cannibalisme.
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