Le gouvernement canadien admet que son rôle dans une campagne militaire en Syrie pourrait être limité par le type d’armes utilisées lors d’une offensive.
Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a admis mercredi que le Canada ne dispose pas du type d’armes évoquées dans les médias depuis quelques jours, soit des drones ou des missiles de croisière.
Mais le ministre Baird souligne que le Canada discute toujours avec ses alliés sur la position à adopter face au régime de Bachar el-Assad, et qu’Ottawa continuera à collaborer avec les autres capitales.
Le ministre a rappelé que les Canadiens, et tous les citoyens attachés aux valeurs de liberté, ont été dégoûtés et horrifiés par les scènes d’atrocités perpétrées contre des civils en Syrie. Le ministre est par ailleurs sceptique face à une éventuelle décision unanime du Conseil de sécurité des Nations unies, où siège la Russie, alliée traditionnelle de la Syrie.
L’Opposition officielle
De son côté, le chef de l’Opposition officielle à la Chambre des communes, Thomas Mulcair, a plaidé mercredi pour le recours aux instances internationales plutôt qu’à une intervention unilatérale.
Le chef néo-démocrate semble par ailleurs faire confiance au premier ministre Stephen Harper pour convoquer la Chambre des communes si le Canada devait participer d’une façon ou d’une autre à une éventuelle force d’intervention en Syrie.
Le chef libéral, Justin Trudeau, a estimé lui aussi que le Parlement devrait être convoqué pour discuter du rôle militaire que le Canada pourrait être appelé à jouer dans cette crise. Entretemps, il a invité le gouvernement à apporter son soutien humanitaire aux civils et aux réfugiés.
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