Une trentaine de militants de Greenpeace comparaissent jeudi devant un tribunal
Parmi la trentaine d’accusés figurent quelques Canadiens. Tous sont accusés de piraterie en groupe organisé, un crime passible de 14 ans de prison. Le juge doit statuer sur leur éventuel maintien en détention.
Un tribunal russe devait statuer jeudi sur un éventuel maintien en détention de 30 militants de Greenpeace accusés de « piraterie » après une action contre une plateforme pétrolière du géant Gazprom en Arctique.
L’audience se déroule devant un tribunal de Mourmansk, dans le nord-ouest du pays. Les militants sont issus selon Greenpeace de 18 pays.
Une action d’éclat qui a mal tourné
Les membres de l’équipage de l’Arctic Sunrise, composé de quatre Russes et 26 militants d’autres nationalités, ont été placés en détention après avoir tenté la semaine dernière d’escalader une plateforme de Gazprom pour mener une action visant à dénoncer ses projets d’exploitation pétrolière dans l’Arctique.
Le navire de Greenpeace, qui bat pavillon néerlandais, avait été pris d’assaut jeudi dernier par un commando héliporté des garde-frontières russes, puis remorqué jusqu’à la rade de Mourmansk.
Aucune libération avant procès pour ces « pirates »
Le Comité d’enquête russe a d’ores et déjà prévenu qu’il allait demander à ce que les militants demeurent emprisonnés.
Les militants sont passibles de 15 ans de détention pour « piraterie en groupe organisé ».
L’opération de Greenpeace en Russie à bord de l’Artic Sunrise (en anglais)
http://www.youtube.com/watch?v=SFS7N2KzQmw
Perspective….
Priorité russe et canadienne
- La Russie a décidé de faire de l’exploitation des énergies fossiles de l’Arctique une priorité. Les réserves de pétrole de l’Arctique pourraient atteindre plus de 80 milliards de barils. Les réserves de gaz sont estimées elles à plus de 51 000 milliards de m3 (près de 25 % des réserves mondiales).
- Le Canada, qui a pris la présidence du Conseil de l’Arctique en mai dernier, entend quant à lui profiter de son statut pour donner pour donner plus de place aux questions industrielles dans cette immense région. Partisan avoué de l’exploitation des ressources fossiles, le gouvernement de Stephen Harper a décidé en juin 2012 de mettre aux enchères près de 10 000 kilomètres carrés de l’océan Arctique. Les pétrolières pourront donc aller y chercher des hydrocarbures et les exploiter.
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