Un restaurant A&W au Québec dans un centre d'achats.

Un restaurant A&W au Québec dans un centre d'achats.
Photo Credit: Radio-Canada

Succès « bœuf » à prévoir de la viande sans hormones chez A&W

Les clients des autres restaurants devraient-ils s’inquiéter des additifs dans leur viande?

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Il y a une quinzaine d’années la plupart des consommateurs canadiens sourcillaient d’incrédulité à la nouvelle que les Européens voulaient bannir l’élevage aux hormones des bovins ou obliger leurs producteurs à indiquer sur tous les produits la présence ou non d’organismes génétiquement modifiés.

Les Canadiens pas encore aussi sensibles que les Européens

La sensibilité du consommateur canadien par rapport à ce qu’il mange évolue maintenant rapidement. Un producteur qui vend « bio », sans gluten, avec oméga 3 et 6 et sans gras ou calorie, mais avec 11 céréales non blanchies, broyées par une meule alimentée par l’énergie solaire le long d’un cours d’eau situé dans une réserve faunique certifiée platine par l’ONU, possède lui une longueur d’avance sur ses compétiteurs, même si le prix de son produit est hors de ce monde.

D’où la décision d’un des plus petits géants de la restauration sur le pouce au Canada d’offrir dorénavant, même si cela lui coûte plus cher, du bœuf sans hormone.  A&W Canada devient ainsi la première chaîne de restaurants rapides à offrir du boeuf élevé non seulement sans hormones de croissance, mais aussi sans stéroïdes et sans agents de conservation ou additifs.

Bravo! Mais cela veut-il dire que les clients de Macdonald ou de Burger King qui vont encore manger du bœuf injecté de toute une série de substances, la plupart interdites en Europe, devraient s’inquiéter pour leur santé?

Le nouveau hamburger 100 % sans hormones ou stéroïdes de la chaîne de restauration rapide A&W.
Le nouveau hamburger 100 % sans hormones ou stéroïdes de la chaîne de restauration rapide A&W.

Les dangers de la viande gonflée aux hormones et additifs de croissance

Une viande plus cancérigène

Certaines hormones de croissance administrées aux animaux élevés de manière non biologique peuvent avoir des répercussions cancérigènes sérieuses pour l’être humain. C’est le cas par exemple de l’estradiol-17b, interdit par l’Union européenne, mais accepté par Santé Canada.

Cinq autres types d’hormones utilisés pour stimuler la croissance bovine ont également été interdits par l’Union européenne en raison de leur potentiel cancérigène, mais ils sont toujours tolérés et utilisés ici. Il s’agit de la progestérone, la testostérone, le zéranole, l’acétate de trenbolone et l’acétate de mélengestrol.

Une résistance aux antibiotiques

Lors de la production de boeuf biologique , aucune hormone bien sûr, mais aussi aucun antibiotique ou médicament ne peut être mélangée à la nourriture du troupeau. Cette pratique courante dans l’industrie conventionnelle nord-américaine est de plus en plus remise en question, ici même en Amérique, à cause de ce qu’on nomme l’antibiorésistance. Selon le ministère Santé Canada, « la résistance aux médicaments antimicrobiens est un problème sérieux au Canada, car celle-ci menace notre capacité de traiter les infections à la fois chez les humains et les animaux ».

Les divers responsables médicaux au Canada affirment que les plus sérieux problèmes de résistance des bactéries chez les humains sont attribuables à l’utilisation excessive d’antimicrobiens dans les remèdes administrés aux humains et dans les médicaments employés dans la production de nourriture destinée aux animaux.

Et si c’était vrai?

Perte de votre fertilité à cause d’une mère friande de viande

  • Certains problèmes de fertilité chez les hommes pourraient avoir pour cause la grande consommation de viande par leur mère durant la grossesse.
  • Selon une étude américaine réalisée il y a quelque temps à l’Université de Rochester, les garçons dont la mère consommait beaucoup de viande de bœuf traité aux hormones pourraient connaître des problèmes de fertilité à l’âge adulte.
  • Les analyses de sperme, portant sur un échantillon quelque peu restreint, indiquent que les jeunes hommes dont la mère avait consommé du bœuf aux hormones plus de sept fois par semaine avaient un sperme de 25 % en moyenne moins riche en spermatozoïdes.
  • Ainsi, la probabilité que ces enfants aient un sperme d’une qualité insuffisante pour la reproduction, selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé, est multipliée par trois.

Regard sur la compétition : McDonald’s du Canada et les origines de son bœuf

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