D’un bout à l’autre du Canada, les anciens combattants qui souffrent notamment de trouble de stress post-traumatique (TSPT) doivent maintenant se rabattre sur des applications pour téléphones intelligents lorsqu’ils tentent d’obtenir des informations.
Ces nouvelles applications en ligne sont en fait la réponse du ministère des Anciens Combattants du Canada suite à la fermeture du neuf de ses bureaux au pays.
Terry Collins et Ron Clarke
Terry Collins and Ron Clarke sont des anciens combattants canadiens qui, tous deux, souffrent de TSPT. Ce jeudi, ils ont testé les nouvelles applications qui doivent leur venir en aide en période de crise.
Terry Collins a déclaré : « je ne même pas savoir ce que le diminutif apps (applications) voulait dire avant qu’on me mette l’appareil dans les mains. Ce qu’il me faudrait maintenant, c’est une loupe ou des verres grossissants pour arriver à lire les explications. »
Le ministre des Anciens Combattants, Juilian Fantino, affirme être totalement en faveur du déploiement de ces applications. Selon le ministre, cette approche serait plus conviviale et offrirait des services plus adéquats à un meilleur coût.
Des humains et non des applications
Par contre, monsieur Collins affirme qu’une personne qui a besoin de soins en santé mentale ne devrait pas avoir à se débattre avec un écran tactile
Ron Clarke abonde en ce sens.
« C’est beaucoup trop complexe. Quand vous êtes en état de crise vous n’avez pas toute votre tête pour comprendre ceci. C’est déjà très difficile de devoir se confier à une personne qui peut vous donner l’information qu’il vous faut. Mais un téléphone ou un ordinateur qui vous fait courir en rond, c’est complètement dément. »
Tous les deux affirment que c’est une méthode cavalière de les remercier pour services rendus à la nation. « Le Canada tente de faire des économies sur les dos des vétérans et des anciens combattants » disent-ils. « Nous avons le sentiment que le pays nous laisse tomber. »
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