Un homme rend hommage aux victimes du massacre au monument de la tuerie de l'École polytechnique de Montréal (archives).

Un homme rend hommage aux victimes du massacre au monument de la tuerie de l'École polytechnique de Montréal (archives).
Photo Credit: PC / RYAN REMIORZ

Il y a 24 ans avait lieu la tuerie de l’École polytechnique de Montréal

Le 6 décembre est, depuis 1991, la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Ce jour-là, en 1989, 14 jeunes femmes perdaient la vie sous les balles d’un homme de 25 ans, qui s’est ensuite donné la mort.

« Vous êtes des femmes, vous allez devenir des ingénieures. Vous n’êtes toutes qu’un tas de féministes, je hais les féministes » c’est en hurlant ce message que l’homme a déchargé son arme sur ces 14 étudiantes en génie en plus d’en blesser une quinzaine d’autres.

24 ans plus tard, Alexa Conradi, la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), considère que le problème de la violence faite aux femmes est toujours d’actualité, mais sous une forme moins apparente.

Selon elle, la violence envers les femmes est passée du « terrorisme collectif » au « terrorisme intime ».

Ainsi, les données 2012 de la Sécurité publique du Québec indiquent que 83 % des victimes d’agression sexuelle sont des femmes ou des filles et que 93 % des homicides conjugaux sont exercés contre les femmes.

Certaines femmes sont plus à risque que d’autres:

  • Les femmes autochtones de 25 à 44 ans sont cinq fois plus susceptibles que les autres femmes du même âge de mourir à la suite d’actes de violence.
  • Les femmes en situation de handicap sont deux fois plus sujettes à la violence conjugale que les autres femmes, en plus de vivre d’autres formes de violence sans toutefois apparaître dans les différentes statistiques officielles.
  • Une femme sur cinq a vécu du harcèlement sexuel au travail. 73 % des victimes de cyberintimidation sont des femmes ou des filles.
  • La traite à des fins d’exploitation sexuelle est la forme de violence envers les femmes la plus en expansion.
  • Les femmes immigrantes ont souvent des statuts d’immigration précaires qui les rendent d’autant plus vulnérables à la violence de la part des hommes, incluant la traite et certaines formes de violences basées sur l’honneur, dont les mariages forcés, au nombre de 210 cas recensés seulement en Ontario de 2010 à 2012.

 « Ce triste anniversaire nous rappelle l’importance de combattre toute forme de violence faite à l’endroit des femmes. Montréal a été marquée à jamais par cette tragédie qui nous rappelle que notre société n’est pas à l’abri des actes de violence. Il est de notre devoir de poursuivre nos efforts et de militer en faveur d’une société où priment les valeurs de  paix, d’égalité, de justice et de respect des autres » Denis Coderre, maire de Montréal.

Partout au Canada, des cérémonies de commémoration ont lieu pour souligner l’anniversaire de la tuerie de l’École polytechnique de Montréal.

Catégories : Société
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