L'expert principal de la grippe à l'OMS, le docteur Keiji Fukuda annonce une enquête au Canada.

L'expert principal de la grippe à l'OMS, le docteur Keiji Fukuda annonce une enquête au Canada.
Photo Credit: AFP / WANG ZHAO

L’OMS enquête sur la mort d’une Albertaine de 20 ans revenue récemment de Chine

L’Organisation mondiale de la santé enquête sur la grippe aviaire au Canada

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ouvert une enquête sur le cas de grippe aviaire (H5N1) à l’origine de la mort d’une Albertaine le 3 janvier. Cette femme âgée d’une vingtaine d’années travaillait comme professionnelle de la santé à l’hôpital de Red Deerauc

Ce n’est que deux jours plus tard soit le 5 janvier que l’Agence de santé publique du Canada a été avisée de ce décès inquiétant.

Les enquêteurs de l’OMS veulent notamment savoir précisément les endroits visités par la victime en Chine et au Canada et sur les circonstances qui pourront l’avoir exposée à une contamination par le virus de la grippe H5N1 pendant sa visite de trois semaines en Chine, en décembre.

Pas de liens évidents avec une exposition à la volaille

Les enquêteurs se pencheront notamment sur les contacts les plus proches de la victime pendant son séjour à Pékin et pendant son voyage de retour au Canada, afin de vérifier s’il y a eu contagion d’humain à humain.

Les interrogations de l’OMS sont grandes puisque l’OMS sait que la victime n’a pas visité de fermes de volailles ou de marchés de volailles, des endroits qui par le passé ont joué un rôle pivot dans la transmission initiale de cette forme de grippe qui tue 60 % de tous ceux qui la contracte.

Une telle éventualité est inhabituelle, fait remarquer le Dr Michael Gardan, consultant au Réseau de santé de l’Université de Toronto, car pratiquement tous les cas dont nous avons entendu parler depuis 1990 font état d’un contact avec la volaille.

Le Dr Gregory Taylor, sous-administrateur en chef de la santé publique au Canada révélait mercredi au Canadien que la victime a commencé à sentir des symptômes à bord du vol 030 d'Air Canada entre Pékin et Vancouver, puis dans le vol 244 de Vancouver à Edmonton, le 27 décembre 2013. La personne a été hospitalisée et est décédée le 3 janvier », a t-il ajouté.
Le Dr Gregory Taylor, sous-administrateur en chef de la santé publique au Canada révélait mercredi au Canadien que la victime a commencé à sentir des symptômes à bord du vol 030 d’Air Canada entre Pékin et Vancouver, puis dans le vol 244 de Vancouver à Edmonton, le 27 décembre 2013. La personne a été hospitalisée et est décédée le 3 janvier », a t-il ajouté. © Adrian Wyld/CP

Il s’agit d’éviter une propagation locale ou mondiale

Le virus de la grippe aviaire est dans la ligne de mire de l’OMS, qui a mobilisé ses experts pour analyser tout signe potentiel indiquant que ce virus de type A pourrait se transmettre facilement et rapidement entre les humains.

Les enquêteurs de l’OMS scruteront particulièrement les vas et viens et l’état de santé des personnes qui ont voyagé avec la victime albertaine pour identifier les endroits qu’elles-mêmes ont visités, ce qu’elles ont apporté à la maison, et si elles ont rapporté des oiseaux, et ce qu’elles ont mangé.

C’est le seul cas confirmé en Amérique du Nord pour l’instant.

ÉCOUTEZ NOTRE REPORTAGE

Peur soudaine des Canadiens face aux grippes H1N1 et H5N1

Écoutez
File d'attente pour obtenir le vaccin contre la grippe saisonnière à une clinique d'un centre commercial de Calgary en Alberta jeudi.
File d’attente pour obtenir le vaccin contre la grippe saisonnière à une clinique d’un centre commercial de Calgary en Alberta jeudi. © Elizabeth Snaddon/CBC

Aide-mémoires

  • Les infections humaines à la grippe aviaire H5N1 sont rares. La transmission d’humain à humain est très rare.
  • Le taux de décès chez les patients hospitalisés chez qui l’infection a été confirmée est cependant élevé (environ 60 %).
  • Lors de la découverte du virus H5N1 de la grippe aviaire il y a une dizaine d’années l’Organisation mondiale de la santé craignait que cette grippe, si elle s’humanisait, puisse causer une pandémie susceptible de tuer jusqu’à 100 millions de personnes et causé plusieurs milliards de malades.
  • D’autres évaluations en 2004 envisageaient de 7,4 à 320 millions de morts en un à deux voire trois ans, car la morbidité du virus (60 %) semblait semblable à celle de la pandémie de 1918.
  • Cette évaluation des risques s’est avérée infondée, car cette grippe à fait depuis sa découverte moins de 300 victimes dans le monde.
Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Politique, Santé, Société
Mots-clés : , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.