Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Vancouver

Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Vancouver
Photo Credit: PC/Ivan Sekretarev

Les Jeux olympiques d’hiver menacés par les changements climatiques

Au rythme où la Terre se réchauffe, seulement 6 des 19 dernières villes hôtes des Jeux olympiques d’hiver seront suffisamment froides à la fin du siècle pour en organiser à nouveau. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée par l’Université de Waterloo en Ontario, et le Management Center Innsbruck en Autriche.

Sotchi, la ville russe qui accueille les Jeux en février, ne pourrait même pas être sélectionnée pour des Olympiques d’ici le milieu du XXIe siècle,  estiment les chercheurs, pas plus que Vancouver en Colombie-Britannique, la ville hôte de 2010, ou Chamonix en France (1924).

Même chose pour Squaw Valley, en Californie, choisie pour les Jeux olympiques d’hiver de 1960, qui sera également probablement trop chaude dans les années 2050 pour fournir le genre de glace et de neige naturelle utilisées pour les sports d’hiver.

« La météo rend la vie difficile aux Jeux olympiques d’hiver depuis des années », reconnaît le professeur à l’Université de Waterloo Daniel Scott, auteur principal de l’étude. « Malheureusement, dans un monde plus chaud, les régions de sport d’hiver traditionnelles, en mesure d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver,  vont se faire de plus en plus rares », ajoute-t-il.

Les scientifiques prédisent que les températures moyennes relevées en février sur les anciens sites d’accueil des Jeux olympiques d’hiver devraient augmenter de 1,9 à 2,1 °C supplémentaires d’ici le milieu du siècle et de 2,7 à 4,4 °C à la fin du siècle.

Seules six villes auraient les conditions climatiques adéquates pour accueillir les Jeux d’ici 2080 : Calgary (Canada),  Albertville (France),  Cortina d’Ampezzo (Italie), Saint-Moritz (Suisse), Sapporo (Japon) et Salt Lake City (États-Unis).

Selon le professeur Scott, le réchauffement climatique menace « l’héritage culturel de cette célébration mondiale des sports d’hiver ».

« [Les organisateurs des Jeux] essaient des choses différentes pour gérer les risques climatiques – déplacer les événements à l’intérieur, réfrigérer les pistes de luge, fabriquer de la neige, mais il y a des limites. Nous avons vu les limites lors des Jeux de Vancouver. Il faisait trop chaud même pour fabriquer de la neige », dit le professeur Scott.

Au-delà de la perte de sites potentiels pour les Jeux d’hiver, le professeur Scott estime que les sports d’hiver en général pourraient également souffrir du réchauffement de la planète.

Les chercheurs ont utilisé deux indicateurs pour déterminer si une ville était en mesure d’accueillir des compétitions sportives en extérieur. Le premier est la capacité d’un site de maintenir au moins 30 cm de manteau neigeux. Le deuxième indicateur est basé sur les températures minimales quotidiennes en hauteur pour les conditions idéales de glace et de neige.

RCI et Radio-Canada

Catégories : Environnement et vie animale, International, Société
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