Le lieu du drame, à L'Isle-Verte.
Photo Credit: AFP / Remi Senechal

L’Isle-Verte : après le feu, le froid et la désolation

Au lendemain du terrible incendie qui a fait 5 morts, 30 disparus et jeté à la rue une vingtaine de survivants d’une résidence pour personnes âgées, les recherches se poursuivent dans des conditions extrêmement pénibles, dans la localité de 1 400 habitants située à 230 kilomètres au nord-est de Québec.

Un froid glacial ralentit le travail des secouristes qui tentent d’extraire les corps des décombres. Alors que la température ressentie frôle moins 30 degrés Celsius, une couche d’environ 30 centimètres de glace recouvre maintenant la résidence, résultat des centaines de litres d’eau déversés par les pompiers. Pour préserver l’intégrité des victimes, les sauveteurs doivent d’abord faire fondre la glace avec de la vapeur d’eau.

Alors que les enquêteurs tentent de déterminer avec exactitude le nombre de personnes qui étaient présentes à la résidence du Havre, trois équipes de techniciens de la police scientifique, de pompiers et de spécialistes de l’identification des corps travaillent d’arrache-pied, les uns à comprendre les circonstances du drame, les autres à identifier les cinq corps sortis des ruines.

Des pompiers sur les lieux du drame.
Des pompiers sur les lieux du drame.

50 à 60 personnes occupaient les 52 logements de la résidence dont la partie sinistrée avait été construite en 1997 sur les bords du fleuve Saint-Laurent.  Les deux tiers avaient plus de 85 ans et beaucoup d’entre elles se déplaçaient en chaise roulante ou avec un déambulateur.

Ce bâtiment n’était pas équipé de gicleurs à incendie, système d’extinction automatique par eau, obligatoire dans les établissements accueillant des personnes à mobilité réduite.

Au Québec, environ 115 000 personnes retraitées vivent dans des foyers pour personnes âgées.  Un peu plus d’une résidence sur deux n’est pas équipée de gicleurs d’incendie.

La première ministre du Québec écourte sa mission économique en Europe

Pauline Marois rentrera 24 heures plus tôt que prévu et se rendra dimanche à L’Isle-Verte pour rencontrer les familles éprouvées et assister à une cérémonie qui doit se tenir en mémoire des victimes.

Mme Marois, qui participait au forum économique de Davos en Suisse et devait se rendre à Zurich samedi,  a déclaré vendredi que tout était mis en oeuvre par le gouvernement pour venir en aide aux familles.

Catégories : Société
Mots-clés : , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.