Les militaires canadiens viennent de compléter la première phase d’une étude sur le sommeil à la station des Forces canadiennes de Alert (CFS Alert) dans le Haut Arctique au Nunavut
Les chercheurs ont choisi cette station à cause des conditions extrême d’ensoleillement – et de noirceur totale – qu’elle connaît : la nuit totale en hiver et la lumière du jour durant 24 heures en été.

Michel Paul, un scientifique au sein de Recherche et développement pour la défense, Canada, cherche à comprendre pourquoi les gens ont peine à garder un certain optimisme au cœur de l’hiver.
« La dépression saisonnière, Seasonal Affective Disorder en anglais, est bel et bien une dépression hivernale. Si nous pouvons identifier des cas au sud du >Canada, tout près de la frontière américaine, qu’en est-il ici dans l’Arctique? »
Monsieur Paul faisait partie de l’équipe de chercheurs qui menaient l’étude à la station d’Alert. Treize militaires volontaires ont tenu un registre détaillé de leurs périodes de sommeil au cours des mois de janvier et de février. Ils ont également porté à leurs poignets des moniteurs d’activité et de sommeil pour compléter les données accumulées.
Au cours de l’étude, les volontaires ont passé deux périodes de 24 heures consécutives dans la noirceur totale dans le gymnase de la station. Les chercheurs surveillaient de près les taux de mélatonine des participants. La mélatonine est ce composé chimique produit par le corps humain lorsqu’exposé à la lumière du jour et qui a pour fonction de réguler les cycles de sommeil du corps.
Michel Paul souligne également que cette étude sur le sommeil veut, à terme, arriver à développer des moyens efficaces d’aide aux personnes qui doivent être fonctionnel dans des conditions climatiques extrêmes.
« Ce n’est pas tous un chacun qui souffrira de dépression dans des conditions telles que nous connaissons ici mais les gens connaîtront des états extrêmes dans leurs cycles physiologiques circadiens et nous tentons d’en atténuer les effets.»
La seconde phase de l’étude est prévue en juin alors que les chercheurs analyseront les effets de la lumière 24 heures par jour sur une longue période.
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