Estimant « qu’il est dans l’intérêt public d’approuver le projet », l’Office national de l’énergie (ONE) autorise Enbridge à inverser le sens de l’écoulement du pétrole dans la canalisation 9B, qui relie North Westover, en Ontario, à Montréal.
L’Office conclut que le projet sera « sécuritaire et écologique ». Il impose cependant à Enbridge certaines conditions afin de s’assurer de l’intégrité du pipeline, notamment en corrigeant les fissures ou les parties abimées par la corrosion. L’entreprise devra aussi déposer un plan d’urgence et avoir des fonds en cas de déversement.
Le tribunal de réglementation fédéral s’est prononcé en faveur de l’accroissement de la capacité sur l’ensemble de la canalisation 9, de 240 000 à 300 000 barils de pétrole brut par jour, et la modification des règles et règlements tarifaires proposées par Enbridge pour cet oléoduc.
L’oléoduc passera par la rivière des Outaouais et les municipalités de Mirabel, Sainte-Anne-des-Plaines, Terrebonne et Laval. Depuis 1999, la canalisation 9 transportait du pétrole de Montréal jusqu’à Sarnia.
La pétrolière a déjà reçu ce feu vert pour la section d’oléoduc 9A reliant Sarnia à North Westover, près de Hamilton.

Réactions
Dans un communiqué, le maire de Montréal, Denis Coderre, a souligné la contribution du milieu municipal dans le débat. Il a cependant ajouté que l’ONE donne peu de détails sur les moyens concrets qui seront mis en place consulter les villes.
« La sécurité des citoyens et de l’environnement devront être une préoccupation constante pour Enbridge, et les élus de la Communauté métropolitaine de Montréal y veilleront ».
Le porte-parole de Greepeace, Patrick Bonin, déplore que l’Office n’est pas pris en considération toutes les 18 conditions imposées par la commission parlementaire qui s’est penchée sur l’inversion du flux une commission parlementaire à Québec, entre autres des tests hydrostatiques pour vérifier l’état de la canalisation 9B.
« Il n’y a rien dans les conditions posées par l’Office national de l’énergie qui fait en sorte que nous sommes rassurés face à ce projet-là. On vous rappelle, c’est un vieux pipeline de 40 ans. On va l’inverser, on va l’amener à pression maximale, augmenter la capacité de transport, on va également mettre du pétrole lourd, des sables bitumineux, du bitume dilué. Il y a des risques majeurs, » dit-il.
Avec des informations de Radio-Canada.
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