À quelques jours à peine du début de la chasse au phoque, les chasseurs des Îles-de-la-Madeleine dans le Golfe Saint-Laurent sont inquiets.
D’une part, le couvert de glace est très important cette année dans le golfe, tant par son étendue que par l’épaisseur de la glace.
Mais, ce n’est pas là la seule contrainte. De fait, dans un contexte comme celui du cœur du Golfe, les habitants doivent « composer » avec les réalités saisonnières imposées par Dame Nature. Ils le peuvent et le font depuis des centaines d’années.
Ce sont les contraintes administratives qui causent problème. Ce que d’aucun pourrait qualifier d’embûches carrément.
Il y a quelques semaines à peine, les loups-marins étaient « atteignables » facilement des Îles-de-la-Madeleine. Les autorités fédérales en interdisaient la chasse. Ils sont aujourd’hui plus loin en Atlantique, ce qui augmente sérieusement les frais d’opération des chasseurs commerciaux.
Attention, nous ne parlons pas ici de blanchons, loin de là. Les images bucoliques d’une vedette caressant le bébé phoque pour la photo (pendant que la mère hurlait éperdument mais ça on ne l’a jamais dit), c’est chose du passé.
On compte aujourd’hui près de 800 chasseurs commerciaux aux îles. Les retombées économiques d’une saison de chasse au loup-marin peuvent atteindre 2 millions de dollars quand l’année est bonne.
Glace, météo, courants et administration, tel est le quotidien des chasseurs de loup-marin aux Iles-de-la-Madeleine.

Monsieur Gil Thériault est directeur de l’Association des chasseurs de phoques des Îles-de-la-Madeleine. Il est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
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