Des musiciens de Calgary craignent que leurs instruments soient confisqués s’ils se rendent aux États-Unis parce qu’ils contiennent de l’ivoire.
Pourquoi ? C’est qu’en février dernier, le gouvernement américain a annoncé un interdit commercial pour les articles contenant de l’ivoire provenant d’éléphants d’Afrique.
Gwen Hoebig, professeur de musique à l’Université Mount Royal de Calgary, s’inquiète que les autorités puissent saisir le matériel de certains artistes voyageant aux États-Unis, comme par exemple des archets qui contiennent de l’ivoire.
« Ils pourraient arriver là-bas sans leur équipement, sans leur violon, sans leurs archets de plusieurs milliers de dollars, simplement parce que quelqu’un n’en veut pas aux États-Unis » s’inquiète M. Hoebig.
Inquiétudes chez des étudiants canadiens aux États-Unis
Plus tôt cette semaine, un jeune musicien originaire d’Edmonton en Alberta, Taddes Korris, qui joue de la contrebasse et qui étudie en ce moment à New York, a annulé une audition qu’il avait avec l’Orchestre symphonique de Winnipeg au Manitoba. L’étudiant craignait que ses archets contenant de l’ivoire soient confisqués à la frontière.
Les musiciens et les orchestres peuvent entrer ou sortir des États-Unis avec leurs instruments, s’ils peuvent démontrer qu’ils ont été acquis de façon légale avant 1976 et s’ils sont accompagnés de documentation écrite.
Dans bien des cas, l’ivoire contenue dans ces instruments peut dater d’une cinquantaine d’année mais il est souvent impossible de le prouver.
De son côté, l’Université Mount Royal craint que cette mesure ait des répercussions sur le programme international Morningside Music Bridge qui se tient en juillet à Calgary, et qui regroupe de jeunes talents venus d’ailleurs.
RCI, Radio-Canada et CBC
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