Des employés de Radio-Canada réclament un moratoire sur les compressions

Des employés de Radio-Canada réclament un moratoire sur les compressions devant l'édifice à Montréal.

Compressions à Radio-Canada : Le gouvernement du Québec veut qu’Ottawa s’explique

Jean-Marc Fournier, le nouveau ministre responsable des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie canadienne du Québec, va interpeller le gouvernement de Stephen  Harper au sujet des compressions récemment annoncées par Radio-Canada.

« Lorsqu’on regarde les conséquences pour le Québec, elles sont apparentes, mais c’est bien pire pour les 2,5 millions de francophones qui sont à l’extérieur du Québec, pour qui Radio-Canada est dans le fond le seul filet de communication en français », soutient Jean-Marc Fournier.

Le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier.
Le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier.

Le ministre Fournier a dit mercredi qu’il entendait écrire à la ministre de Patrimoine Canada, Shelly Glover, pour discuter de cette situation, mais aussi de la suppression du Fonds pour l’amélioration de la programmation locale.

M. Fournier veut aborder ces questions avec Mme Glover lors de la conférence ministérielle de la Francophonie, qui aura lieu les 26 et 27 juin prochains, à l’Île-du-Prince-Édouard en Altantique.

« J’entends profiter de cette rencontre […] pour revenir notamment sur les fondements mêmes de cette conférence, a-t-il affirmé. Lorsqu’on revoit la déclaration commune qui donne naissance à cette conférence, et qu’on voit l’effet sur le filet de communication qui reste pour les 2,5 millions de francophones, forcément, c’est un sujet de la première importance. Alors il faut aborder cette question-là. »

M. Fournier n’a pas manqué de noter que le Comité sénatorial permanent des langues officielles avait souligné que Radio-Canada ne répondait plus à ses obligations en matière linguistique, dans un rapport publié trois jours avant l’annonce des compressions à la société d’État.

« Je crois qu’on ne peut pas simplement dire : « C’est une décision de Radio-Canada. » C’est impossible de dire ça. Pourquoi? Parce que, d’abord, il y a une enveloppe budgétaire attribuée à Radio-Canada. Elle est attribuée par un gouvernement. Ensuite, il y a une décision du CRTC qui vient toucher à un fonds de programmation locale. »

Radio-Canada/CBC a annoncé il y a trois semaines des compressions de 130 millions de dollars dans son réseau partout au pays. Ce qui se traduira par l’abolition de 657 postes à temps plein au cours des deux prochaines années, dont 312 dans le réseau français.

C’est la troisième fois en quatre ans que Radio-Canada/CBC annonce d’importantes compressions.

RCI et Radio-Canada

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Catégories : Politique, Société
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